Bruno Le Maire considère que la diligence avec laquelle les autorités algériennes ont fait avancer le dossier PSA est un « signal positif » qui augure d’un avenir prometteur pour les relations algéro-françaises.
« Notre part de marché en Algérie est passée de 24% en 2000 à 10% aujourd’hui. Nous devons redresser la barre. Bien sûr, il y a toutes sortes d’explications qui sont compréhensibles : nous savons que la Chine est particulièrement offensive en Algérie, nous avons la concurrence de l’Italie, de l’Espagne, de la Turquie», a reconnu Bruno le Maire, ministre français de l’Economie et des Finances, à la clôture de la 4ème session du COMEFA à Alger.
Toutefois, cette situation est « inadmissible » et pour lui, il convient d’inverser la tendance au plus vite. En effet, il considère que ce retard peut et doit être rattrapé car il y va de l’avenir économique de la France et de l’Algérie. « Je considère que, pour la France, l’Algérie est un partenaire économique majeur. Nous avons 500 entreprises implantées en Algérie qui emploient 40.000 salariés directs et près de 100.000 salariés indirects. Comme nous sommes ici pour nous dire les choses avec franchise, je considère que la tendance n’est pas bonne. Avec mon ami Youcef Yousfi, nous sommes décidés à inverser cette tendance », a-t-il indiqué en précisant que c’est aux « Français et aux Algériens de reprendre les choses en main ».
Evoquant la signature d’un accord pour l’installation de Peugeot en Algérie, M. Le Maire s’est montré très satisfait en parlant de « signal positif ». « Je voudrais vous remercier d’avoir fait avancer les choses en quelques jours sur le dossier de PSA pour nous permettre de faire cette signature pour l’installation d’une usine PSA à Oran. Je crois que c’est exactement ce genre de signal positif, concret, que nous pouvons nous adresser les uns aux autres », a-t-il dit.