Le nombre de cas d’infection au covid-19 connaît une hausse ascendante ces derniers jours en Algérie; Cette hausse des cas est directement liée à l’augmentation du nombre de laboratoires et donc à celui des tests sérologiques délivrés.
C’est ce que révèle le Docteur Lyès Rahal, Directeur Général de l’institut national de santé publique (INSP) sur les ondes de la Radio nationale publique Alger Chaîne III : « De trois laboratoires recensés au tout début de l’épidémie de Corona virus, nous disposons aujourd’hui d’une trentaine de laboratoires pouvant délivrer des tests sérologiques. Ceci explique la tendance haussière des cas d’infection en Algérie.» Explique le Docteur Rahal qui ajoute que le non respect des mesures de sécurités face au virus, notamment l’attitude rédhibitoire qu’ont certains citoyens vis-à-vis du port du masque, aggrave davantage les scores cliniques communiqués quotidiennement en Algérie. Et de préciser par rapport au Conseil scientifique : « Nous sommes une institution de l’Etat et nous communiquons exclusivement avec les institutions de l’Etat, lesquelles sont seules tenues d’élaborer les ripostes et la stratégies pour lutter contre le virus. » « Notre communication est une communication institutionnelle. » Ajoute-t-il en rappelant de « grandes réalisations » qui sont à l’actif de ce conseil scientifique.
Invité à s’exprimer sur l’incidence de l’épidémie qui va de 19% à 50 % par endroits et par wilayas, le Docteur Rahal fait savoir que les chiffres communiqués sur les bulletins épidémiologiques quotidiens sont des chiffres officiels. Le Docteur Rahal évoque néanmoins une problématique du système d’information sanitaire qui existe depuis vingt ans en Algérie.
Selon le Docteur Rahal une incidence de 51% à 52% / 1000 habitants concerne une quinzaine de wilayas. Le Docteur Rahal insiste enfin sur l’importance des enquêtes épidémiologiques et l a communication, deux leviers qu’il considère décisifs dans le combat contre le Covid-19 en Algérie.