La demande de liberté provisoire pour le général Hocine Benhadid, a été rejetée pour la 4ème fois par le juge, a indiqué au journal El Khabar, Me Bachir Mecheri, qui fait partie du collectif des avocats en charge de sa défense.
Dans une déclaration au journal, Me Mécheri exprime ouvertement son manque de confiance dans le cours de la justice. « Nous n’avons plus confiance en la justice. L’affaire entre dans son huitième mois sans aucune avancée notable », a-t-il déclaré.
Le général à la retraite avait été arrêté par la Gendarmerie nationale le 30 septembre dernier, et mis sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach, suite aux deux entretiens qu’il avait accordés respectivement à la webradio Radio M et à la chaîne de télévision El Magharibia. Il est poursuivi pour « démoralisation de l’armée ».
Le 11 mars dernier, il avait mis fin à une grève de la faim entamée le 16 février 2016 pour réclamer le droit d’être jugé et d’être transféré dans un établissement hospitalier.
« Ce quatrième refus de la demande remise en liberté de notre mandant le général à la retraite Hocine Benhadid nous fait dire que le discours sur le respect de la loi est devenu une mascarade en Algérie. Il faut ajouter que nous n’avons plus confiance en la justice ». Maître Mecheri a indiqué que l’état de santé de son client « se dégrade, principalement du fait de son hernie discale ».
Pour expliquer l’impuissance de la défense, Maître Mecheri recours à une formule imagée. « Ce qui s’applique dans notre situation est conforme à l’adage populaire : « que peut faire un mort face à celui qui se charge du lavage de son corps ».
Les avocats du général Benhadid réclament sa libération en arguant que son affaire ne justifie pas son placement en détention provisoire à la prison d’El Harrach. Tous les éléments sont réunis que la mise sous contrôle judiciaire du prévenu soit suffisante, ont-il estimé.