320 000 Algériens vivent dans l’extrême pauvreté, ce qui représente 0,8% de la population totale en Algérie, a indiqué jeudi, le représentant de l’Algérie à la session de haut niveau 2018 du Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations-Unis M. Rachid Beladhane.
Cité par l’Agence de presse des Nations-unis, le diplomate a annoncé dans son allocution que l’extrême pauvreté affecte à peine 0,8% de la population algérienne selon les chiffres de 2016 ce qui donne le chiffre de 320 000 personnes compte la démographie algérienne estimée à 40 millions d’habitants en 2016. « L’extrême pauvreté affecte à peine 0,8% de sa population selon des chiffres de 2016 », a-t-il dit.
Poursuivant l’exposé de l’expérience algérienne dans la lutte contre la pauvreté, Beladhane dira que l’Algérie projette de rejoindre le club des pays émergents à l’horizon 2035. « L’Algérie entend se tourner résolument vers l’émergence en 2035. Pour y parvenir, la gestion durable des ressources en eau est cruciale », a-t-il dit avant d’ajouter : « C’est pourquoi la Constitution du pays consacre le droit à l’eau comme un des droits humains fondamentaux pour les Algériens. L’État a également investi pour l’électrification quasi totale du territoire national, notamment grâce à des investissements dans le solaire et d’autres ressources renouvelables, sans oublier le gaz naturel dont le pays est pourvu ». M. Beladhane a en outre plaidé pour que les efforts nationaux des pays en développement soient appuyés par l’assistance internationale, grâce à un partenariat revitalisé qui devrait intégrer la lutte contre les flux illicites de capitaux. Il a également rappelé l’importance de l’aide publique au développement pour l’éradication de la pauvreté.
Assurant la présidence de l’organe interministériel de mise en œuvre des objectifs de développement durable au ministère des Affaires étrangères, Rachid Beladhane représente régulièrement l’Algérie aux réunions régionales et internationales ayant pour thèmes le développement durable, la lutte contre la pauvreté et les autres.
Notons que les responsables algériens ont maintes fois, remis en cause les mécanismes de calcul de la pauvreté établis les institutions des Nations-unis. Ces dernières classent toutes les personnes qui gagnent moins de 1,9 dollars par jour, dans la catégorie d’extrême pauvreté. Un barème contesté par l’Algérie qui estime que ses concepteurs n’ont pas pris en compte la politique algérienne des transferts sociaux notamment le soutien aux prix des produits de première nécessité et l’énergie. En clair, le gouvernement réclame un brème spécifique à l’Algérie qui prend en compte les transferts sociaux.