« La spoliation de notre bien par l’ancien système a été dictée par de pures raisons d’intérêt », explique Omar Rabrab. Il rappelle au passage que le Groupe bâti par Issad Rabrab est le plus grand groupe industriel privé, tous secteurs confondus, en Algérie.
« Nous avons fait appel à un expert agrée par l’Etat qui a évalué toutes nos pertes, dont les indemnisations que nous avons faites au employés. Celles ci concernent plus de 530 personnes uniquement pour Hyundai et les infrastructures. Le tout a été évalué par l’expert à plus de 46 milliards de dinars. Soit 4 600 milliards de centimes. Nous avons demandé à ce que nous soyons indemnisés à ce titre mais avons également revendiqué la restitution des marques.
De toutes les marques. Nous avions également la marque fiat utilitaire mais aussi les modèles italiens Lancia et Alfa Roméo. Nous avons également des marques dans le domaine des travaux publics à savoir des marques japonaises et chinoises. Et nous fabriquions des remorques de marque brésiliennes laquelle n’a pas été épargnée par la prédation de Bouchouareb », confie Omar Rabrab sur le plateau d’El Hayet TV.
« Les ministères de l’industrie et du commerce ont été sourd à nos sollicitations à cette époque », précise Rabrab le fils qui revient sur une période difficile ou tout était verrouillé pour le Groupe Cevital.
« Comme tout était centralisé ces départements ne pouvaient pas prendre de décision. Je pense que la décision, nous concernant, se situait au niveau de la Présidence de la République carrément », confie-t-il. « Nous savons créer de la richesse et de l’emploi, la politique on ne sait pas faire », martèle Omar Rabrab qui poursuit : « Dans notre traversée du désert nous tenions à rencontrer l’ancien chef d’Etat et tenions à crever l’abcès mais nous nous étions à chaque fois heurté au mur du silence. Nous n’avions pas d’interlocuteur en face. La rumeur et les intermédiaires étaient légion, hélas ! »