Le projet de cette ligne de grande vitesse reliant Tanger à Casablanca est contesté par nombre d’associations qui estiment que l’argent qui y est investi suffiraient pour 5.000 écoles ou 3.000 lycées en zone urbaine, 25.000 écoles en zone rurale, 100 grandes écoles d’ingénieurs, 25 centres hospitalo-universitaires, 16.000 centres socioculturels, 10.000 médiathèques, etc.
La première des 12 rames de dernière génération de la future ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca arrivera au Maroc demain lundi. Elle arrivera au port de Tanger Med depuis l’usine Alstom d’Aytré, à partir du port de la Rochelle.
Le projet accuse un retard d’une année sur le calendrier initial, selon Mohamed Najib Boulif, ministre délégué au Transport, cité par la presse marocaine. Les travaux de cette ligne, qui devait entrer en service en 2016, ont atteint un taux d’avancement de 70%. Les travaux des équipements ferroviaires (voie, caténaires, signalisation, GSM-Rail) seront réalisés vers la fin de 2015. L’ensemble de la ligne sera livré en 2017, et des tests seront ensuite menés avant sa mise en exploitation.
Le coût global du projet est estimé à 20 milliards de dirhams, soit un peu plus de 2 milliards d’euros.
Plus de 6 millions de voyageurs sont prévus par l’Office national des chemins de fer (ONCF), qui exploite cette ligne dès la première année de sa mise en service. Le temps de voyage sera ainsi de 2 h10 au lieu de 4h45 entre Tanger et Casablanca et de 1H20 au lieu de 3h45 entre Tanger et Rabat.
Les adversaires du projet dénoncent un TGV coûteux et inutile
Inaugurés en grande pompe en septembre 2011 par le roi Mohamed VI et l’ex-président français Nicolas Sarkozy, les travaux du TGV marocain suscitent l’ire de beaucoup de Marocains. Un collectif d’associations s’était mobilisé pour dénoncer ce projet, alors qu’un site Internet, Stoptgv.com, énumère tout ce que les Marocains auraient pu avoir avec l’argent qui y est investi : 5.000 écoles ou 3.000 lycées en zone urbaine, 25.000 écoles en zone rurale, 100 grandes écoles d’ingénieurs, 25 centres hospitalo-universitaires, 16.000 centres socioculturels, 10.000 médiathèques, etc.
Pour les initiateurs du projet, le TGV Tanger-Casablanca devrait améliorer le temps des dessertes ferroviaires entre les villes du Royaume les plus fréquentées par les touristes.