Pour le Premier ministre algérien, les banques publiques n’ont pas besoin de l’argent que leur rapporterait l’ouverture de 10 % de leur capital via la bourse. En revanche, a-t-il ajouté, la Bourse « a besoin de l’apport des chefs d’entreprises ».
Le capital des grandes entreprises publiques, qui interviennent dans des secteurs « stratégiques », ne sera pas ouvert au privé. C’est ce qu’a indiqué le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, dans son intervention à l’inauguration de l’université d’été du FCE.
« Les grandes entreprises publiques activant dans des secteurs juteux ne sont pas ouvertes au privé », a déclaré Ahmed Ouyahia, excluant ainsi la privatisation, aussi bien partielle que totale, de Naftal, Sonatrach, Sonalgaz, Air Algérie, la SNVI, mais pas seulement. Même les banques publiques dont le capital a été, pendant un certain temps, susceptible d’être ouvert – comme c’est le cas du Crédit populaire d’Algérie (CPA) – ne seront pas privatisées. « Les banques publiques n’ont pas besoin de l’argent qu’apporterait l’ouverture de 10 % de leur capital via la Bourse. Elles ont besoin du savoir-faire que pourrait apporter un partenaire. Par contre, la Bourse a besoin de l’apport des chefs d’entreprises tels que vous », a-t-il dit s’adressant à son auditoire.
Tout en excluant la possibilité d’ouvrir le capital des grandes entreprises et des banques publiques, Ahmed Ouyahia a évoqué l’ouverture du transport aérien et maritime au privé. « J’appelle les opérateurs du secteur privé à investir dans des entreprises d’affrètement de transport, de fret, et des entreprises privées de transport aérien ou maritime de fret », a-t-il déclaré.
Il est à préciser que le cadre règlementaire devant accompagner l’ouverture du secteur du transport aérien et maritime au privé n’est pas encore prêt, ce qui laisse entendre que cette démarche est inscrite dans le programme du gouvernement pour l’année 2018.