L’industrie automobile, telle que voulue en Algérie, n’est pas encore à même de répondre aux besoins nationaux et internationaux.
Les niveaux de performances sont très bas surtout « qu’on est parti à contresens dans ce domaine ». C’est ce qu’a indiqué à Maghreb Emergent, M Yadadène Mohamed, Consultant et formateur automobile, en marge du salon Equipauto ou salon international de l’après-vente automobile et des services pour la mobilité. Un salon qui se déroule jusqu’au 5 mars à la Safex (Société algérienne des foires et exportations) à Alger.
L’évènement qui réunit près de 300 enseignes spécialisées dans la pièce de rechange et les équipements de garage, dont 50% d’exposants étrangers, issus d’une vingtaine de pays, voit donc les spécialistes du domaine affirmer « Bien que le monde de l’automobile continue de bouger, la relance ne se fera pas de sitôt », arguant que « l’on n’a pas suffisamment réfléchi à une stratégie industrielle efficace, notamment celle concernant l’after-market, c’est-à-dire le vaste domaine de l’après vente automobile».
Dans une projection, où il s’agira de mettre sur un piédestal l’industrie automobile, les acteurs de l’après-vente et de la pièce de rechange algériens affichent néanmoins leurs ambition, à savoir celle de défendre leur pré carré et de devenir les producteurs de la pièce de rechange automobile.
Ce ne sera que justice, assure, M Siad Mohamed, P-DG du Groupe Siad, qui signale que depuis « les années 80 l’on a mis la charrue avant les bœufs. » Manière de dire que le marché de l’après-vente et de la pièce de rechange était miné par une faune de prédateurs et livré à la jungle de l’informel, avec tout ce que cela suppose de préjudices sur la qualité de la pièce de rechange automobile et donc sur la sécurité des automobilistes.