C’est le dixième vendredi de la révolte populaire contre le pouvoir. Les dernières actions menées par la justice ont résonné à Alger parmi les manifestants qui ont scandé des slogans remettant en question l’indépendance de la justice.
Selon plusieurs manifestants rencontrés à la place Audin ou à la Grande Poste et même dans les discussions de groupes spontanés, « avant d’emprisonner les hommes d’affaires corrompus, il faut juger d’abord les symboles du régime : Said Bouteflika et Ahmed Ouyahia ». Ils assurent que « le peuple veut récupérer sa justice et ne veut pas en faire un outil pour des règlements de comptes entre les clans ».
Les manifestants ont aussi appelé la justice à incarcérer ces symboles à la prison d’El Harrach » (jibou Ouyahia l’El Herrache », scandent les manifestant à Rue Hassiba Benbouali.
Pis encore, pour les manifestants, Gaid Salah n’est autre le « chef de la bande », « tant que celui-ci n’arrête pas de donner des ordres à la justice ». Les manifestants à la rue Didouche Mourad ont scandé ainsi « had cha3b, la yourid, Gaid salah wa Said », ou encore « Gaid Salah, rais el issaba (chef de la bande) ».