Abdou Semmar qui a lancé récemment le site Algérie Part – qu’il veut sur le modèle de mediapart – a affirmé sur Radio M que la seule limite qu’il se fixe dans ses investigations est la « vie privée ».
Le site Algérie Part, créé depuis seulement un mois, est déjà classé parmi les 320 sites les plus visités en Algérie, a affirmé, mercredi sur Radio M, son fondateur Abdou Semmar. Pour Abdou Semmar, la seule limite dans la publication des informations est la « vie privée » des gens.
« Lorsque nous disposons de documents, nous n’avons pas besoin de récolter la réaction des personnes sur lesquelles les enquêtes sont menées particulièrement parce qu’on nous a habitué à ne pas répondre à nos questions dans ce genre de cas », a-t-il ajouté.
D’autre part, il a expliqué son départ du site Algérie Focus, dont il était directeur de rédaction, par le désaccord survenu avec les actionnaires au sujet de la ligne éditorial. D’après lui, « on voulait assagir ce site qui avait pour mission de faire bouger les lignes et de casser les tabous sociaux et surtout politiques ».
A ce propos, il dira qu’un certain nombre d’enquêtes qui ne pouvaient passer sur Algérie Focus seront mises en ligne sur Algérie Part. Des enquêtes, entre autres, sur l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy et sur le groupe Cevital. Il dira, dans ce contexte, que l’un des actionnaires d’Algérie Focus était l’ami du P-DG du groupe Cevital d’où l’impossibilité de passer une quelconque enquête sur ce groupe.
Rebrab «intouchable »?
Il s’est dit étonné du fait que le P-DG de Cevital, Issad Rebrab ait une sorte de statut de héros intouchable. « Vous n’imaginez pas le nombre d’insultes que nous recevons (de la part des lecteurs) à chaque fois que nous faisons une enquête sur Rebrab », a-t-il dit.
Concernant le modèle économique d’Algérie Part, l’invité de Radio M a déclaré attendre le lancement du paiement électronique qui permettra aux lecteurs de payer pour avoir «une information de qualité ». Il ajoutera également que le site a bénéficié de « dons », ce qui a été également le cas lorsqu’il était directeur de rédaction à Algérie Focus.
Abdou Semmar a rappelé, enfin, son souhait de voir les sites algériens d’information réunis dans le cadre d’une association pour défendre leurs intérêts communs.