Depuis la fermeture des terminaux pétroliers et la suspension des exportations de pétrole, le pays a perdu près de 5 milliards de dollars de recettes, a annoncé jeudi, la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).
« Les pertes totales de la suspension actuelle (des exportations) se sont élevées à 4.943.976.768 dollars, ce qui est impossible à compenser avec les réserves », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
« Ce montant aurait pu couvrir une partie des dépenses de l’Etat, telles que les salaires, les subventions aux carburants, la gestion de la pandémie de coronavirus entre autres », a ajouté la NOC.
L’entreprise a appelé à la reprise des exportations de pétrole « pour soutenir l’économie nationale et la protéger des conséquences de la faillite et de la dépendance à l’égard des banques étrangères ».
Des chefs tribaux de l’est de la Libye ont fermé les terminaux pétroliers et les champs pétrolifères en janvier, accusant le gouvernement d’union nationale à Tripoli, soutenu par l’ONU, d’utiliser les revenus pétroliers pour soutenir les groupes armés contre l’Armée nationale libyenne (ANL), la puissante milice de Khalifa Haftar.
La production de pétrole de la Libye était estimée à 1,3 million de barils par jour avant ces fermetures.
L’ANL tente de renverser le gouvernement de Fayez Sarraj et de prendre le contrôle la capitale du pays, menant à cette fin une offensive militaire depuis avril 2019. Celle-ci a tué ou blessé des centaines de civils et jeté sur les routes quelque 150.000 personnes.