La Tunisie a parachevé l’année dernière avec une croissance de 1,9% contre 1% en 2016 et elle rêve d’une croissance de plus de 2% pour l’année 2018, a indiqué une note de conjoncture économique transmise vendredi à Xinhua par le gouvernement tunisien.
Selon cette note, le taux d’inflation s’est aggravé en février dernier à 7,1% contre 6,9% en janvier. Par contre, sur toute l’année 2017, le taux d’inflation était de l’ordre de 5,3% contre 3,7% en 2016 alors que ce taux s’est stabilisé au niveau de 4,9% sur les deux années de 2014 et 2015.
Durant les trois derniers mois de 2017, le taux de chômage est de l’ordre de 15,5%, soit 639.000 sans emplois parmi la population active du pays tandis que le taux de chômage parmi les diplômés de l’enseignement supérieur a régressé.
Pour rappel, l’année 2011 a enregistré un taux de chômage de 18,3%, un taux qui ne cesse, depuis lors, parallèlement avec l’avancement du processus transitionnel en Tunisie, à s’atténuer avec 17,6% en 2012, 15,9% en 2013, 14,8% en 2014, 15,2% en 2015 et 15,5% en 2016.
Quant à la politique monétaire, le gouvernement tunisien fait savoir que vers la fin du mois de février dernier, le dinar tunisien a perdu du poids par rapport à l’euro, mais il a retrouvé du souffle par rapport au dollar américain, après plusieurs mois de dépréciation.
Le taux de change du dinar par rapport à l’euro s’est encore déprécié vers la fin de février pour se convertir à 2,978 dinars pour un euro contre 2,948 en début de cette année. Par rapport au dollar, le dinar a gagné 2,3% pour ainsi valoir 2,427 dinars pour un dollar contre 2,484 dinars en début de l’année.
Les échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur ont crû, jusqu’à fin février 2018, de 43% pour les exportations et de 23,7% pour les importations, par rapport à la même période de l’année dernière.
Du côté des investissements, le secteur industriel a réussi l’exploit le plus remarquable pour ces deux premiers mois de l’année avec une croissance de 61%, soit en valeur 655,4 millions de dinars et quelques 821 projets, contre 407,1 millions de dinars et 605 projets pour la même période un an auparavant.
Parmi les secteurs ayant drainé davantage d’investissements figurent les matières de construction et céramique, les industries agroalimentaires ainsi que les industries chimiques.
Etant l’un des vecteurs de la croissance du pays, le tourisme tunisien semble être sur la voie de la relance avec une croissance de 18,8% au niveau des revenus touristiques jusqu’à fin février 2018.