Après plus de deux mois de sit-in revendicatif sans échos, des jeunes ont décidé de durcir le mouvement en fermant les vannes au lieu-dit Bou Lahbal.
Un groupe de jeunes de la ville de Douz ont fermé, mardi, les deux vannes du pipeline à Bou Lahbal (100 km au sud de Douz) qui lie plusieurs champs pétrolifères installés au Sahara de Kébili et El Kamour (gouvernorat de Tataouine) à la raffinerie de Skhira (gouvernorat de Sfax), a fait savoir à l’agence TAP, le porte-parole de la coordination du sit-in d’El Argoub à Douz, Fakher Ajemni.
En sit-in depuis plus de deux mois, ces jeunes ont décidé d’accroître leur mouvement de protestation pour réclamer la satisfaction de leurs revendications portant notamment sur “la nationalisation des richesses naturelles du pays, le droit du gouvernorat de Kébili à une part des richesses du Sahara et la création d’un fonds doté de 120 MD pour renforcer le développement et promouvoir l’emploi dans la région”, a-t-il ajouté au correspondant de la TAP.
Cette décision a été prise après que le gouvernement ait négligé le délai de cinq jours accordé par les protestataires aux autorités régionales et centrales pour programmer une visite d’une délégation ministérielle à Kébili afin d’ouvrir un dialogue sérieux sur ces revendications, a précisé la même source. Le 21 juin 2017, les protestataires ont fermé les vannes du gazoduc et du pipeline à Oum Chiyah (à 70 km au sud de la ville de Douz) et menacé de fermer d’autres champs pétrolifères.