Dans une note du ministre des Finances Slim Chaker, les directions générales des douanes, ainsi que les directions d’impôts, sont conviées à ouvrir une enquête sur les Tunisiens qui seraient impliqués dans l’affaire « Panama Papers ».
Les autorités tunisiennes prennent au sérieux l’affaire « Panama Papers ». En effet, dans une note émise par le ministre des Finances tunisien, les directions générales de la douane et des impôts sont appelées à ouvrir une enquête sur le dossier de « Panama Papers. »
Dans cette note, rendue public dans un communiqué de son ministère aujourd’hui, Slim Chaker a sollicité une coordination avec les services de la Banque centrale de Tunisie, ainsi qu’avec le ministère de la Justice, « afin de parvenir rapidement à des résultats réels ». Il a, en outre, appelé à la mobilisation de tous les moyens nécessaires pour aboutir à « l’efficacité de l’enquête ».
Le ministère de la Justice a confié hier au procureur général près la Cour d’appel de Tunis le suivi du dossier. Selon un communiqué qu’il a rendu public, « cette décision intervient sur fond d’informations relayées par des médias sur une suspicion d’implication de sociétés, d’hommes d’affaires, d’avocats et de personnalités politiques tunisiens dans le blanchiment d’argents et l’évasion fiscale. »
Les affaires d’évasion fiscales dévoilée dans les « Panama Papers » l’ont été grâce au travail d’investigation du Consortium international des journalistes d’Investigation, regroupant des journalistes d’investigation de plus de 76 pays. En Tunisie, c’est le magazine en ligne Inkyfida qui a effectué ce travail pour dévoiler les Tunisiens impliqués dans ce scandale. Son site a été curieusement piraté le jour où il devait publier les premières révélations du « Panama papers ».