L’Afrique représentera un marché de consommation de 2 milliards d’habitants à l’horizon 2050 outre un volume d’échanges commerciaux de 6700 milliards de dollars d’ici 2030.
Le Ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale organise le 18 septembre 2018, une conférence internationale sur le partenariat entre le secteur public et privé (PPP), au cours de laquelle, elle va présenter près de 20 projets structurés en coopération avec la Banque Mondiale et la Banque Européenne pour la reconstruction et le développement.
Le Ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari a déclaré lundi à l’Agence TAP lors du séminaire organisé à Tunis pour présenter l' »Africa Investment Forum » (AIF) que la valeur des projets tunisiens atteindront près de 6 milliards de dinars dans les domaines de l’infrastructure de base, du transport, des énergies renouvelables et des services publics. Ces projets seront exposés aux grands investisseurs, banques, institutions financières internationales et nationales.
Le ministre a précisé qu’il s’agit de projets structurés, détaillés et prêts au financement et à l’entrée dans un partenariat avec le secteur privé. Il a encore, précisé que le ministère est en train d’établir une liste définitive détaillée des projets qui seront prêts début septembre prochain.
La Chambre des Députés a adopté le 13 novembre 2015, la loi sur le partenariat public privé qui va permettre au gouvernement de mobiliser des financements pour la réalisation de grands projets. Ladhari a affirmé que la conférence internationale sur le PPP est complémentaire avec l’Africa Investment Forum qui se tiendra du 7 au 9 novembre 2018 à Johannesburg (Afrique du Sud) au cours duquel un nombre important de grands projets seront présentés au secteur privé.
Il a assuré que la Tunisie a réalisé d’importantes avancées dans le domaine de l’amélioration du climat des affaires, à travers un ensemble de mesures visant à réduire la bureaucratie et à améliorer l’attractivité du pays, en tant que site d’investissement privilégié.
Et de préciser qu’une base de données des grands projets structurés qui présentent d’importantes opportunités d’investissements pour les opérateurs économiques et le secteur privé, sera exposée lors de la conférence internationale sur le PPP. Un nombre important des projets identifiés se trouve dans les régions de l’intérieur du pays qui recèlent d’importantes potentialités pouvant être exploitées.
Il a affirmé que la Tunisie entend participer en force à l’AIF, étant donné que cette manifestation représente une importante occasion pour le secteur privé en Afrique pour promouvoir des projets et répondre aux besoins du continent. Cette manifestation s’inscrit dans le droit fil des choix et orientations du gouvernement tunisien dans le domaine du développement du secteur privé et l’accroissement de sa contribution.
La Banque africaine de développement a présenté lundi, à Tunis, l’Africa Investment Forum (AIF), premier marché de l’investissement en Afrique. La Banque pilote, dans un esprit de leadership collaboratif, qui, à ce jour, représente la meilleure opportunité de stimuler la transformation économique du continent.
Pour relever ce défi, la BAD a conçu ce forum comme une plateforme de mobilisation pour engager le secteur privé et faciliter les projets ayant la capacité de transformer le continent.
Tunis est la première étape d’un road show régional qui conduira une délégation de haut niveau de la Banque africaine de développement au Caire le 25, à Casablanca le 27 et à Alger le 29. Il s’agira d’informer les parties prenantes et susciter l’intérêt des opérateurs privés à préparer des projets susceptibles d’être présentés en novembre 2018 à de potentiels intéressés par l’Afrique. L’AIF est destiné à être une plate-forme multipartite et pluridisciplinaire dédiée à appuyer l’instruction des projets jusqu’à leur stade de financement, à lever des capitaux et à accélérer le bouclage financier des projets.
De son côté, la directrice générale adjointe du bureau de l’Afrique du Nord de la BAD, Yacine Fall, que le secteur privé est capable de relever les défis du développement qui se posent au continent africain qui constitue un marché prometteur pour l’investissement privé.
Elle a indiqué que les besoins de l’Afrique en éclairage, énergie, alimentation, industrialisation, inclusion et amélioration de la qualité de vie sont estimés à 170 milliards de dollars ce qui constitue autant d’opportunités pour le secteur privé.
L’Afrique représentera un marché de consommation de 2 milliards d’habitants à l’horizon 2050 outre un volume d’échanges commerciaux de 6700 milliards de dollars d’ici 2030.
TAP