Le gouvernement table sur une reprise progressive de l’effort d’investissement pour porter le taux d’investissement de 18,5% du produit intérieur brut en 2015 à 25% en 2020, étant donné que le développement de l’investissement est une condition sine qua non au rétablissement de l’économie nationale.
Le plan de développement quinquennal 2016-2020 de la Tunisie prévoit un taux de croissance de 5% durant les cinq prochaines années contre une moyenne de 1,5% par an entre 2011 et 2015, a souligné Yassine Ibrahim, ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale « Les grandes lignes du schéma de développement de la Tunisie prévoient une panoplie de réformes audacieuses, un redressement progressif de l’activité économique pour une croissance soutenue et une réduction sensible du taux de chômage», a précisé le ministre lors de son intervention à l’ouverture des travaux de la 2ème édition du forum économique tuniso-allemand organisé sur le thème « L’Allemagne et la Tunisie pour une coopération économique réussie ».
Ibrahim a ajouté que le gouvernement table dans le cadre de cette démarche, sur une reprise progressive de l’effort d’investissement pour porter le taux d’investissement de 18,5% du produit intérieur brut en 2015 à 25% en 2020, étant donné que le développement de l’investissement est une condition sine qua non au rétablissement de l’économie nationale.
Atteindre 125 milliards de dinars d’investissement entre 2016-2020
L’objectif a-t-il dit, est d’atteindre un volume total d’investissements de l’ordre de 125 milliards de dinars, pour toute la période 2016-2020, dont 45 milliards de dinars pour les investissements publics, 62 milliards de dinars pour les investissements privés locaux et 18 milliards de dinars pour les investissements directs étrangers.
S’agissant de la réduction du taux de chômage, Ibrahim a relevé que ce taux devrait s’établir à 11% en 2020, contre 15,2% actuellement, soulignant aussi la détermination du gouvernement à relever le revenu per capita à 12 400 dinars, contre 8 283 dinars actuellement. Pour ce faire, il est nécessaire de maîtriser les équilibres financiers, a précisé le ministre, et ce en réduisant le déficit courant à 6,8% du PIB contre 8,5% en 2015 et maîtriser l’inflation pour ne pas dépasser 3,6% en 2020 contre 5,4% attendu en 2015.
Le ministre a souligné l’importance d’améliorer effectivement l’environnement des affaires, avancer l’exécution des grandes réformes, surtout celles relatives à la modernisation de l’administration, réviser le système des marchés publics, promulguer le nouveau code d’investissement et adopter une politique volontariste pour impulser le partenariat public – privé.