Afin de s’investir dans la future reconstruction de la Libye, le Président de la Chambre Tuniso-italienne du Commerce et d’Industrie (CTICI) joue la carte de « l’avantage du sol » ainsi que « l’expérience des hommes d’affaires Tunisiens » pour nouer des partenariats avec des investisseurs italiens, en l’occurrence dans le secteur du bâtiment et des infrastructures.
Un forum économique tuniso-italien se tient à Tunis depuis hier, lundi. L’occasion pour les investisseurs des deux pays de renouer contact suite aux perturbations d’ordre sécuritaire qu’a connues la Tunisie notamment en 2015. L’objectif est d’exhiber aux 150 invités italiens les capacités des investisseurs tunisiens, la qualité des infrastructures tunisiennes, selon le Président de la Chambre Tuniso-italienne du Commerce et d’Industrie (CTICI) M. Mourad Fradi.
Ce dernier, s’exprimant sur les ondes de Express FM, a déclaré qu’au préalable de ce forum, le Premier ministre avait reçu (le 20 avril 2016) plusieurs sociétés italiennes implantées en Tunisie afin de faire part des problèmes que les entreprises étrangères rencontrent en Tunisie, comme « les questions sur la logistiques et le transport. »
Selon M. Mourad Fradi, « 800 entreprises italiennes sont implantées en Tunisie et offrent plus de 60 mille emplois » et le volume total des échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Italie s’élève à plus de 5 milliards d’euros en 2015. Il a soutenu par ailleurs que ce pays devrait être le partenaire économique à privilégier. « L’Italie est le premier partenaire naturel de la Tunisie », déclare-t-il en s’appuyant sur des faits historiques.
Les perspectives économiques
Interrogé sur les perspectives d’investissements dans le secteur du bâtiment, le Président de la CITIC annonce l’ambition de viser le marché libyen, notamment dans la période de la reconstruction. « Grâce à l’avantage du sol, la Tunisie sera la base arrière dans la reconstruction de la Libye » martèle-t-il, ajoutant que « les hommes d’affaires tunisiens connaissent bien la Libye. »
Sur le registre de l’exportation de l’huile d’olive tunisienne, M. Fradi a expliqué que l’Italie consomme bien plus que sa production nationale, et que de ce fait l’huile d’olive tunisienne ne risque pas d’être boycottée à l’importation.
M. Fradi a évoqué par ailleurs un «un projet qui avoisine les 600 millions d’euro.» Il s’agit de « faire passer un câble d’électricité issue de l’énergie solaire. » Pour cela, il souhaite la contribution financière des grandes institutions internationales telles que la BIRD.