Selon l’ancien P-DG d’Air Algérie, c’est cette compagnie qui devrait assurer la gestion du nouveau terminal de l’aéroport d’Alger.
Le nouvel aéroport d’Alger qui sera livré fin 2018, a une capacité d’accueil de 10 millions de voyageurs par an. Cette infrastructure a été mise en place, selon Mohamed Salah Boultif, ancien P-DG d’Air Algérie, dans l’objectif de faire un hub. « Il faut sortir des allers-retours et faire un hub. L’avenir, c’est le trafic de sixième liberté, le transit. Avant, c’est-à-dire, depuis 2006, l’infrastructure nous faisait défaut et on ne pouvait pas faire du transit. Mais avec le nouveau terminal, l’infrastructure est adaptée. On doit faire du transit. Le cas échéant, ce nouvel aéroport n’aura servi à rien de particulier», a-t-il indiqué.
M. Boultif a préconisé que le terminal actuellement en exploitation soit donné aux compagnies étrangères et le nouveau exclusivement réservé pour Air Algérie. Mais, sur ce point, une question se pose : Air Algérie peut-elle, avec les capacités managerielles et techniques dont elle dispose, optimiser le nouveau terminal de l’aéroport Houari Boumediene d’Alger ? Pour M. Boultif, cette compagnie peut et doit optimiser le nouveau terminal, sans quoi elle est condamnée à vivre dans la crise dans laquelle elle se débat depuis 1962. « La mise en place du nouveau terminal avait comme objectif d’en finir avec les allers-retours et de faire un hub. Même l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a lancé les travaux de ce projet avait déclaré que si on ne faisait pas le hub avec ce terminal, on n’aurait rien fait. La viabilité d’Air Algérie dépend du changement de son modèle économique », a-t-il affirmé en précisant que les destinations à cibler en matière de transir sont notamment l’Afrique et le Moyen-Orient.
Pour précision, le nouvel aéroport d’Alger est scindé en trois lots: l’aérogare passagers, le parking véhicules et voies de circulation et le parking avions et voies de circulation. L’aérogare passagers s’étale sur 192.124 m2 et est composée d’un bâtiment central et d’une jetée principale. Comportant cinq niveaux, il se compose de 120 banques d’enregistrement, 9 tapis roulants, 37 escaliers mécaniques, 54 ascenseurs et 12 carrousels de récupération des bagages à raison de 1.800 bagages/heure. Toute cette infrastructure, doublée d’un système de gestion très moderne, fait qu’il est entièrement adapté pour être un hub dans la région.