Selon son directeur de la communication Serge Dubois, l’exportation « ne peut pas se faire sans la mobilisation des pouvoirs publics », et « l’Etat est en train d’accélérer la signature des accords d’association avec les pays de la CEDEAO ». « C’est le seul marché disponible et à la portée de l’Algérie, celui de la Méditerranée est en surcapacité », a-t-il expliqué.
Depuis sa première opération d’exportation de ciment vers la Gambie, en décembre 2017, LafargeHolcim Algérie ambitionne d’exporter 5 millions de tonnes (MT) de sa production vers l’Afrique de l’Ouest à l’horizon 2020. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui, lors d’une rencontre avec la presse, Serge Dubois, son directeur de la communication, selon qui cette région est un marché important aux yeux du cimentier, sachant que la demande des pays ouest-africains est estimée à 15 MT.
Pour Serge Dubois, l’exportation « ne peut pas se faire sans la mobilisation des pouvoirs publics ». D’ailleurs, a-t-il indiqué, « l’Etat est en train d’accélérer la signature des accords d’association avec les pays de la CEDEAO, et c’est le seul marché disponible et à la portée de l’Algérie, surtout que le celui de la Méditerranée est en surcapacité ».
LafargeHolcim Algérie « a établi un plan » pour écouler sa production : d’abord une grande mobilisation pour l’export, ensuite élargissement de la valorisation de la solution Ardia 600 », ajouté son directeur de la communication. Et de rappeler d’autres plans du groupe : « l’exploitation des cimenteries comme des incinérateurs de déchets (GeoCycle) et l’agrandissement le réseau commercial de Batistore pour se rapprocher des détaillants ».
Serge Dubois a expliqué que LafargeHolcim Algérie ambitionnait « de monter sa capacité d’exportation » mais de façon graduelle, étant donné que les infrastructures portuaires adaptées ne sont pas disponibles et que toutes les usines sont loin des ports, ce qui engendre des coûts logistiques supplémentaires, comme c’est le cas au port d’Oran ».
Sur la difficulté du marché international du ciment, Serge Dubois a estimé que la force du groupe était « d’avoir une société de trading qui assure un portefeuille clients solide et une logistique internationale ». Pour diminuer les coûts logistiques, a-t-il ajouté, LafargeHolcim Algérie, est en train d’installer « une base de rechargement dans le port d’Oran et une autre connexion ferroviaire avec l’usine de CILAS de Biskra ». Cette opération, selon lui, « pourra prochainement se généraliser aux autres bases maritimes ».
De son côté, le directeur général du réseau de distribution de Batistore, Lionel Morenval, a indiqué que le groupe visait « à rapprocher le consommateur final du producteur à travers les 500 distributeurs maillant l’ensemble du territoire national, les 30 centrales à béton et une chaîne de supermarchés de matériaux de construction qui vise à atteindre le chiffre de 100 d’ici 2020 ».