Dans une annonce qui marque un tournant significatif pour l’industrie minière algérienne, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a dévoilé mardi à Annaba les projets ambitieux du pays concernant l’exportation de feldspath.
Lors de l’inauguration de l’unité d’extraction et de traitement de feldspath à Ain Barbar, dans la commune de Seraïdi, M. Arkab a déclaré que « l’Algérie parviendra au cours de 2025 à exporter 10 000 tonnes de feldspath produit par la mine d’Ain Barbar ».
Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale plus large visant à développer le secteur minier. Le ministre a précisé que l’État « a adopté une stratégie de développement du secteur minier reposant sur la concrétisation de 26 projets de recherche et d’exploration de minerai ». Parmi ces projets, celui d’Ain Barbar se distingue par sa capacité annuelle de production de 90 000 tonnes, avec des objectifs d’exportation progressifs : 3 000 tonnes pour l’année en cours et 10 000 tonnes prévues pour 2025.
L’importance stratégique de cette unité, qualifiée de « première du genre en Algérie » par M. Arkab, est soulignée par ses réserves considérables. Le ministre a indiqué que le site dispose « de plus de 3 millions tonnes de réserves qui augmenteront à 6 millions tonnes en leur additionnant les réserves de la mine voisine ». Cette abondance de ressources positionne favorablement l’Algérie sur le marché mondial des produits miniers.
Le développement de cette industrie répond à plusieurs objectifs économiques nationaux. M. Arkab a souligné que « ce matériau exploité dans diverses industries, dont celles de la céramique et du verre, était importé par l’Algérie qui en produit aujourd’hui d’une manière à couvrir les besoins nationaux, réduisant ainsi la facture des importations ». Cette autosuffisance nouvellement acquise s’aligne parfaitement avec la vision du président Abdelmadjid Tebboune visant à « bâtir une économie nationale solide ».