La situation entre l’Algérie et la France dans le secteur de l’énergie est actuellement sous haute tension, avec des implications majeures pour les approvisionnements en pétrole et en gaz naturel.
Selon des sources bien informées citées par la plateforme spécialisée « Energie » basée à Washington, l’Algérie examine sérieusement toutes les options de réponse face aux récents développements diplomatiques, notamment après le rappel de son ambassadeur en France suite à la reconnaissance par cette dernière du plan d’autonomie marocain comme « seule base » de règlement du conflit du Sahara occidental.
La France, principal importateur du pétrole et du gaz naturel algériens, est particulièrement concernée par cette situation. Les récentes statistiques indiquent que la France a augmenté ses importations de gaz naturel liquéfié algérien (GNL), profitant de la réduction des approvisionnements russes à cause de la guerre en Ukraine.
Cette crise survient à un moment où la France fait face à une hausse des prix du gaz et de l’électricité depuis le début de l’année, exacerbée par les tensions actuelles qui pourraient encore aggraver la situation si l’Algérie décide de restreindre ses exportations énergétiques.
Vers le gèle de tous les projets énergétiques avec la France
Les mêmes sources ont également mentionné que l’Algérie envisage de geler tous les nouveaux projets de coopération énergétique avec la France en réponse à cette escalade diplomatique.
Quant à la France, elle doit faire face non seulement à une augmentation des coûts énergétiques, mais aussi à une préoccupation croissante concernant la stabilité de son approvisionnement énergétique, en particulier si elle devait perdre l’accès aux ressources énergétiques algériennes.
Ces développements surviennent dans un contexte politique interne tendu en France, marqué par une impasse parlementaire après les dernières élections, ce qui a conduit le président Emmanuel Macron à reporter la nomination d’un nouveau Premier ministre jusqu’à la fin des Jeux olympiques de Paris en cours.