En pleine impasse politique, l’Algérie devra bientôt faire face à une crise économique, d’après une récente étude du think tank Carnegie Middle East Center. Elle prédit également que l’Algérie sera bientôt en cessation de paiements.
L’étude rappelle que le gouvernement algérien avait eu recourt à la planche à billets en octobre 2017 pour financer le déficit budgétaire. Les experts du Café des Experts Economiques CEE, de Radio M, reviennent sur le sujet et tentent de mieux voir à travers les nuages qui s’amoncellent sur le ciel économique de l’Algérie.
A la question : « Peut-on arriver à un changement de notation du risque Algérie ? L’Expert Mourad Goumiri répond : « Pas encore. » L’Expert Ferhat Ait Ali poursuit en rappelant que le déficit budgétaire ne sera plus soutenu par le financement non conventionnel.
Il indique que le gap de 7.2% de déficit budgétaire, lequel est prévu par la loi de finances de 2020, sera difficilement comblé, tout en laissant entendre que les pouvoirs publics devront se plier à un difficile jeu d’équilibre. Alors qu’officiellement l’on stipule l’existence d’un pli pour la prise en charge de ces déficits par le Trésor public de l’ordre de quelques 2000 milliards de dinars à mobiliser, au titre de l’exercice 2020, Ait Ali met la barre de cette manne un cran plus bas en précisant que le gros de cette dernière sera englouti par la CNR, soit 600 milliards.
Et d’ajouter que les quelques investissements hasardeux consentis au CNI finiront par convaincre du pari difficile que tient l’Algérie après avoir tourné le dos à la planche à billets.
« L’héritage économique sera un legs empoisonné. Ca ne sera pas une patate chaude mais une bombe atomique sur laquelle sera assis le futur gouvernement », conclut on au CEE .