Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a annoncé, jeudi à Alger, que l’Algérie deviendra, avant la fin de l’année, productrice des plaques métalliques utilisées dans l’industrie automobile. La pièce en question sortira d’une usine basée dans la wilaya d’Oran, précise la même ministre.
En outre, il fait savoir qu’une étude est en cours pour un projet de fabrication locale d’aluminium en partenariat entre le Holding « IMETAL » et un producteur africain de bauxite, qui dispose de cette matière première utilisée dans la production.
Lors d’une plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, Aoun a déclaré que « dans le cadre du développement des projets de transformation locale des matières premières, un partenariat sera établi entre IMETAL, des privés et un producteur africain de bauxite pour mettre en place une industrie d’aluminium ».
Le partenariat avec un producteur de bauxite, une matière inexistante en Algérie, permettra la mise en place d’une industrie qui répondra aux besoins du marché national en aluminium et réduira la facture d’importation de cette matière, a-t-il précisé.
Toutefois, poursuit le ministre, la fabrication de l’aluminium à partir de bauxite est « polluante », ce qui nécessite de prendre toutes les précautions nécessaires pour préserver l’environnement.
Concernant l’industrie sidérurgique en Algérie, M. Aoun a indiqué qu’elle a réalisé « un grand saut qualitatif », après que les exportations ont atteint près d’un milliard de dollars.
Il a indiqué que l’Etat a adopté une stratégie visant à développer les grands secteurs industriels, tels que la sidérurgie, à travers l’exploitation de toutes les ressources naturelles, industrielles et humaines, afin de faire sortir cette filière de la dépendance à l’égard des intrants importés, notamment après l’entrée en production du projet Gara Djebilet, qui évitera à l’industrie algérienne d’importer le minerai de fer à l’avenir.
Le ministre a rappelé que la première pierre a été posée, récemment, pour l’exploitation du projet de mine de zinc et de plomb de Tala-Hamza de Oued Amizour (Béjaïa), qui contient des réserves exploitables estimées à 34 millions de tonnes pour 20 ans, ce qui est à même de développer cette filière.
D’autre part, il a indiqué que l’Algérie est passée, ces trois dernières années, d’un pays importateur à un pays exportateur dans le domaine de l’industrie sidérurgique.