L’Algérie demeure parmi les pays enregistrant les plus bas prix de carburants, elle occupe la 9ème place au niveau mondial pour l’essence et la 5ème pour le gasoil, a affirmé jeudi à Alger, le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar.
Dans ce cadre, il a souligné que les prix des carburants au niveau des stations de services sont beaucoup plus bas que les coûts de la production, et ce, grâce à la politique de subventions.
Le coût de production réel des carburant s’élève à 66,10 DA/L pour l’essence normal, 61,93 DA/L pour le super, 65,4/1 lDA/L pour le sans plombe et 22,37 DA/L pour le gasoil, a-t-il précisé.
La consommation nationale des carburants a atteint l’année dernière 12,5 millions de tonnes, dont 3,3 millions de tonnes d’essence et 9,2 millions de tonnes de gasoil, a rappelé le ministre.
Le ministre de l’Energie a indiqué que « l’approvisionnement est assuré par les raffineries d’Alger, d’Oran, de Skikda et d’Arziw avec une capacité de production annuelle de 10,5 millions de tonnes, dont 2,1 millions de tonnes d’essence et 8,4 millions de tonnes de gasoil.
Relevant la hausse de la consommation durant la dernière décennie, en passant de 11,3 millions de tonnes en 2010 à 14,4 millions de tonnes en 2019, M. Attar a indiqué que « face à cette tendance haussière, l’Etat a dû se tourner vers l’importation » des carburants. Une importation qui a atteint son pic en 2013, avec 4,3 millions de tonnes pour une facture de 4,3 milliards de dollars, a rappelé M. Attar imputant cette hausse au programme de réhabilitation de la raffinerie du nord du pays.
Le coût moyen de l’essence sans plomb importée (TTC) est de 105,6 DA, a-t-il détaillé ajoutant que l’importation du gasoil est beaucoup plus coûteuse que sa production localement.