L’Algérie réalise des progrès significatifs dans sa transition vers les énergies renouvelables, avec des investissements qui devraient permettre d’atteindre une production d’environ 4 Gigawatts d’ici fin 2024 ou début 2025, selon le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE).
Lors d’un séminaire national sur la promotion des énergies renouvelables à Tizi-Ouzou, Mourad Issiakhem, directeur de l’efficacité énergétique au CEREFE, a déclaré à l’APS que cet objectif ambitieux s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de transition énergétique.
Cette stratégie vise à passer des énergies fossiles aux énergies nouvelles et renouvelables, avec un objectif de production de 15 Gigawatts à l’horizon 2035. Actuellement, les installations existantes produisent plus de 600 Mégawatts (MW) d’énergie renouvelable.
M. Issiakhem a souligné le lancement récent de deux projets majeurs : « 2.000 MW » et « Solar 1.000 MW », qui contribueront de manière significative à l’augmentation de la capacité de production.
En parallèle, l’Algérie explore également le potentiel de la valorisation des déchets pour la production de biogaz. Le pays compte 197 Centres d’enfouissement techniques (CET) qui pourraient être exploités à cette fin. Un projet pilote a déjà été lancé à la décharge de Oued Semar à Alger, où 127 puits d’extraction de biogaz ont été réalisés pour produire de l’électricité à l’aide d’un moteur à biogaz de 637 kilowatts.
Face à une augmentation annuelle de 4 à 5% de la consommation d’énergie en Algérie, le CEREFE insiste sur l’importance de l’efficacité énergétique. Des gestes simples comme éteindre les lumières inutiles, couper les ventilations superflues et arrêter la mise en veille des appareils pourraient réduire la consommation de 10%.
M. Issiakhem a également souligné l’importance de débrancher les chargeurs de téléphone non utilisés, rappelant que 95% de l’énergie est perdue lorsqu’un chargeur reste branché en permanence.
Ces initiatives s’inscrivent dans une démarche globale visant à moderniser le secteur énergétique, tout en répondant aux défis environnementaux et économiques actuels.