Avec 240 nouveaux cas confirmés et 7 décès enregistrés ce vendredi 26 juin 2020, l’Algérie a dépassé le précédent pic des 199 contaminations au Covid-19.
Ces chiffres sont d’ailleurs confirmés par une situation inquiétante sur le terrain, avec une flambée de foyers d’infection à l’est et au sud est du pays. A Sétif et Biskra, notamment.
Cette observation est partagée par de nombreux praticiens de la santé publique, surtout que les statistiques et la courbe de contamination rappellent que les records de contaminations en Algérie ont été observés en mai dernier. Un pic des contaminations a été enregistré le 17 mai 2020, avec 198 nouveaux cas confirmés et six nouveaux décès en 24 heures. Un autre pic a par ailleurs été relevé le 25 mai 20202, avec 197 nouveaux cas confirmés et neuf décès recensés en 24 heures.
Les praticiens font en effet face à une grosse pression dans les structures de soins, où, les services de réanimation sont saturés. Aussi, les blouses blanches ont recours à « la sectorisation » C’est-à-dire que les malades sont orientés vers leurs secteurs de soin géographique comme ultime solution pour soulager les cliniques et autres hôpitaux déjà surchargés.
Cette tendance à la hausse intervient quelques jours seulement après que les autorités algériennes aient décrété le déconfinement, selon un horaire strict.
Le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), Djamel Fourar, avait souligné que « la période de déconfinement que connait actuellement le pays est un peu délicate et qu’il va falloir de ce fait suivre l’évolution des cas positifs et réagir rapidement par rapport aux enquêtes épidémiologiques afin qu’il n’y ait pas de foyers épidémiques dans certaines wilayas ».
S’exprimant sur les enquêtes épidémiologiques menées dans 12 wilayas ayant connu une recrudescence en matière de nouveaux cas, M. Fourar avait indiqué que les résultats font ressortir l’existence de wilayas « qui ont connu plus de cas que les autres à l’exemple de Ouargla et de Sétif », estimant toutefois qu’il s’agit « de situations qui vont se stabiliser ».
Dans une déclaration précédente, M. Fourar, se voulant rassurant, a estimé que la « légère » hausse du nombre des cas confirmés de la Covid-19 était « naturelle », au vu de la reprise de certaines activités commerciales, économiques et sociales, suite à la levée du confinement, rassurant que cette hausse n’était « pas inquiétante pour l’instant ». Il a rappelé, dans ce cadre, que le non respect des mesures de prévention, notamment le port de masques, la distanciation physique et les règles d’hygiène sont les principales causes de la hausse enregistrée dernièrement.