L’Algerian Energy Company (AEC), filiale du groupe Sonatrach, envisage une transition écologique majeure dans ses opérations de dessalement d’eau de mer. Selon Sofiane Zamiche, directeur de développement de l’AEC, la société prévoit d’intégrer 30% d’énergie solaire dans le mix énergétique de ses stations de dessalement.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche d’optimisation des coûts et de réduction de l’empreinte carbone. Des études sont actuellement en cours pour l’implémentation de panneaux photovoltaïques, qui coexisteront avec 70% d’énergie conventionnelle. M. Zamiche souligne que cette approche permettra de « réduire considérablement le coût du dessalement ».
L’AEC privilégie l’efficacité énergétique dans le choix des technologies. La technique d’osmose inverse, actuellement utilisée, a déjà permis une réduction de plus de 55% de la consommation énergétique. Le coût de production par mètre cube d’eau dessalée se situe entre 100 et 140 dinars algériens, hors frais de transport.
Actuellement, l’Algérie dispose de 14 stations de dessalement opérationnelles, produisant 2,25 millions de mètres cubes d’eau par jour, soit 18 % de la consommation nationale. Un programme ambitieux de construction de cinq nouvelles stations, chacune d’une capacité de 300 000 m³/jour, est en cours. Une fois achevé, ce programme portera la contribution du dessalement à 42 % de la consommation totale d’eau du pays.
M. Zamiche met en avant l’implication croissante des entreprises algériennes dans ces projets, tant au niveau de la réalisation que de la fourniture de composants et de services. Cette approche vise à renforcer les capacités nationales et à stimuler l’économie locale.
Enfin, l’AEC collabore avec des universités algériennes et des producteurs locaux pour développer de nouvelles technologies de dessalement, démontrant ainsi son engagement envers l’innovation et la recherche nationale.