La candidature de l’Algérie pour abriter le siège de la Banque africaine de l’énergie n’a pas été retenue. C’est le Nigeria qui a été choisi finalement pour accueillir le siège de cette Banque africaine de l’énergie (AEB), une nouvelle institution panafricaine dédiée au financement de projets pétroliers et gaziers en Afrique. La nouvelle a été donnée, jeudi, par le ministre nigérian des Ressources pétrolières, Heineken Lokpobiri cité par l’agence Ecofin.
Trois pays étaient en lice pour accueillir ce siège. Il s’agit de l’Algérie, du Bénin et du Ghana, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud n’ayant pas rempli toutes les conditions requises.
Fin mai dernier, le gouvernement nigérian avait ratifié la Charte de la banque. Il a également approuvé un apport de 100 millions de dollars au capital de l’institution, soit plus que les 83,33 millions de dollars requis pour les États membres.
La décision finale sur le lieu de domiciliation du siège de la banque a été prise par l’Organisation des producteurs de pétrole africain (APPO).
« Je suis ravi d’annoncer que le Nigeria a été choisi pour accueillir le siège de la Banque africaine de l’énergie. Cet honneur prestigieux témoigne du leadership et de l’engagement de notre pays dans le secteur de l’énergie », a indiqué le ministre sur sa page Facebook officielle.
« La Banque africaine de l’énergie sera la pierre angulaire du financement de projets énergétiques à travers l’Afrique, promouvant l’innovation, la durabilité et la croissance économique », a-t-il ajouté.
La nouvelle institution financière africaine devrait contribuer à réduire la pénurie de financements des projets pétroliers et gaziers sur le continent, dans un contexte de désengagement accru des bailleurs de fonds internationaux des investissements dans les énergies fossiles.
Soumises à une pression croissante, les compagnies internationales spécialisées dans l’exploitation des hydrocarbures se désengagent, quant à elles, de plus en plus des actifs africains pour plusieurs raisons, dont les risques environnementaux, politiques et sécuritaires. Dans le même temps, peu de compagnies pétrolières nationales africaines disposent des moyens pour combler une grande partie du déficit croissant de financements.