Le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali a indiqué, samedi à Alger, que l’Algérie œuvrait à l’exportation des services et produits de son secteur notamment aux marchés africains.
Intervenant à l’ouverture du Colloque national sur « l’exportation dans le secteur des travaux publics », M. Chiali a rappelé que le pays recensait plusieurs bureaux d’études et entreprises compétentes qui exportent leurs services actuellement, ajoutant que leurs nombre reste minime par rapport aux potentialités offertes.
A cette occasion, le ministre a mis en avant « l’énorme potentiel » dont disposent les entreprises ayant réalisé des autoroutes, des barrages et des tunnels et qui ont la même compétence que les entreprises étrangères, voire mieux ».
La rencontre constituait une opportunité pour prendre connaissance des problématiques auxquelles sont confrontés les opérateurs pendant l’exportation et s’employer à en trouver des solutions rapides, a-t-il dit, ajoutant que les exportations dans son secteur étaient nettement faibles, d’où la nécessité de les diversifier et de les promouvoir dans le cadre des priorités du Gouvernement.
Bâtir une forte économie avec des ressources diversifiées est la base de la nouvelle approche économique dont les contours ont été définis par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a-t-il mis en avant, soulignant que « l’exécutif s’emploie à sa concrétisation en assurant les conditions favorables et accompagnant les entreprises exportatrices pour obtenir de la devise ».
Le Gouvernement entend mettre en place, en coordination avec l’Association algérienne des routes, un cadre facilitant les services en Travaux publics, notamment l’activation des capacités de l’Algérie en la matière, à savoir les laboratoires, les études ou les travaux, rappelant l’existence de plusieurs entreprises algérienne performantes.
M. Chiali a salué l’engagement des membres du Gouvernement qui ont assisté au colloque et leur soutien aux objectif du secteur en offrant les facilités nécessaires aux entreprises et bureaux d’études pour se lancer dans l’exportation.
Par ailleurs, il a fait état d’une rencontre, tenue la semaine passée avec le Gouverneur de la Banque d’Algérie, lors de laquelle ont été passés en revue les problèmes qui entravent ces initiatives et qui « requièrent des solutions efficaces dans les plus brefs délais ».
Le ministre a également évoqué le rôle important des assurances et des banques, ainsi que le rôle du secteur du Commerce dans la coordination des efforts en parvenant à la complémentarité dans la sphère des exportations.
Il faudra, pour ce faire, élaborer un cahier de charges en collaboration avec les représentations diplomatiques, afin de faciliter le travail des sociétés algériennes à l’étranger, a-t-il ajouté assurant que « l’Etat s’occupera de plusieurs tâches afin d’apporter le plein soutien aux entreprises ».
Pour sa part, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aïssa Bekaï a précisé que son secteur avait entamé « l’inventaire » pour pouvoir définir l’ensemble des entreprises activant dans le secteur des Travaux publics.
Une stratégie nationale des exportations a été récemment lancée par le ministère du Commerce, avec l’étude d’un éventuel financement par les produits de la finance islamique, a-t-il poursuivi.
Ont été introduits dans le domaine des exportations également l’industrie pharmaceutique, l’agriculture et la numérisation.
Quant à l’exportation des matériaux de construction, le ministre délégué s’est félicité du niveau de production, citant, à titre d’exemple, le cas des 24 usines de ciment qui enregistrent un excédent de production.