L’Algérie se dirige-t-elle vers un stress hydrique grave dès cet été ? C’est presque certain au vu des chiffres sur le niveau de remplissage des barrages, d’une part et la faible pluviométrie enregistrée d’autre part.
Selon les données de Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), le taux de remplissage des barrages en exploitation à travers le territoire national a atteint 44,60%, durant la période allant du 20 novembre 2020 au 25 janvier 2021.
Ce constat contraste avec les besoins réels en ressources en eau du pays, qui ont été multipliés par 40.
Cette tendance « préoccupante » est confirmée par Malek Abdeslam, docteur en Hydrologie, qui a souligné sur les colonnes du quotidien El Watan qu' »il n’est pas exclu que l’Algérie recourt à l’importation de l’eau cet été si la situation persiste ».
Le même son de cloche retentit chez une autre spécialiste, en l’occurrence, Nadia Maizi, professeur à Mines ParisTech et experte accréditée comme observatrice à l’ONU, qui prévoit, quant à elle, une diminution des ressources en eau pour les pays du sud de la Méditerranée de 10% à 30% d’ici 2050, sous les effets des changements climatiques. Selon la spécialistes, les problèmes liés à la raréfaction de l’eau vont impacter tout les secteurs d’activité en Algérie.