L’Algérie intensifie ses efforts dans le secteur de l’hydrogène vert à l’occasion de la Semaine européenne de l’hydrogène, qui se déroule du 18 au 22 novembre à Bruxelles. Le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a notamment rencontré une délégation de John Cockerill, leader mondial du secteur, en présence de l’ambassadeur d’Algérie Mohamed Amine Bencherif.
Cette rencontre, qui fait suite aux discussions entamées à Houston en septembre dernier, concrétise l’engagement du pays dans le développement de l’hydrogène vert. Consciente de son potentiel énergétique, l’Algérie se fixe des objectifs ambitieux : exporter 1,2 million de tonnes d’hydrogène vert vers l’Europe d’ici 2040, représentant 10 % du marché européen, et produire 300 000 tonnes pour décarboner ses industries nationales.
Pour appuyer cette vision, Rachid Hachichi rappelle les atouts stratégiques du pays. « Nos vastes ressources solaires et éoliennes, combinées à notre position géographique, font de l’Algérie un partenaire incontournable pour la transition énergétique européenne. », a -t-il affirmé.
Hachichi a également souligné l’engagement de SONATRACH en faveur d’un avenir sobre en carbone, en dévoilant sa stratégie climatique globale. Cette dernière vise premièrement à « réduire les émissions de gaz à effet de serre en intégrant des solutions d’énergie renouvelable dans l’ensemble de ses activités ». Elle prévoit également « la mise en œuvre d’initiatives de captage du carbone avec des technologies de pointe pour équilibrer les émissions avec les puits de carbone naturels et technologiques ». Enfin, elle s’engage à « améliorer les pratiques de durabilité en accroissant les investissements dans les énergies renouvelables pour s’aligner sur les objectifs mondiaux de durabilité ».
Des partenariats internationaux en développement
Cette rencontre à Bruxelles s’inscrit dans la continuité des grands projets déjà engagés par l’Algérie dans le secteur. Parmi ceux-ci, le projet Galsi avec l’Italie prévoit la construction d’un gazoduc de 837 kilomètres, développé avec ENI pour 2,5 milliards de dollars. Dans le même temps, la coopération germano-algérienne avance avec un projet pilote de 50 mégawatts à Arzew, soutenu par un financement allemand de 20 millions d’euros.
Plus ambitieux encore, le projet phare SoutH2 Corridor avec son infrastructure de 3 300 kilomètres et un investissement de 4 milliards d’euros, permettra le transport de 4 millions de tonnes d’hydrogène vert annuellement vers l’Europe, démontrant ainsi l’engagement concret de l’Algérie dans le développement des énergies renouvelables.