Au moment où la course mondiale à l’hydrogène s’accélère, l’Algérie poursuit sa stratégie de diversification des partenariats. Après des accords avec l’Italie, notamment la construction du gazoduc Galsi de 837 km pour le transport d’hydrogène et de gaz, c’est au tour de l’Espagne de manifester son intérêt à travers une rencontre qui s’est tenue mercredi à Alger entre Noureddine Yassaâ, secrétaire d’État aux énergies renouvelables, et Kirill Lyats, PDG de Coolergy.
Cette entreprise espagnole, experte dans le développement de solutions d’hydrogène liquide, voit en l’Algérie “un partenaire stratégique” pour son expansion en Afrique et en Europe. Cette nouvelle collaboration potentielle vient enrichir le portefeuille de partenariats de l’Algérie, qui comprend déjà des projets conséquents avec l’Italie, dont un investissement de 2,5 milliards de dollars pour le transport de 8 à 10 milliards de mètres cubes par an d’hydrogène.
Au cœur des discussions avec Coolergy, un projet ambitieux couvrant toute la chaîne de valeur de l’hydrogène : de la liquéfaction au stockage, en passant par le transport. Les applications envisagées sont vastes, touchant des secteurs clés de la mobilité : trains, navires, camions et bus pourraient bientôt fonctionner à l’hydrogène liquide.
Pour Noureddine Yassaâ, cette nouvelle collaboration potentielle avec l’Espagne s’inscrit parfaitement dans l’ambition de l’Algérie de devenir un hub incontournable dans la production et l’exportation d’hydrogène, complémentant ainsi les projets déjà en cours avec les partenaires italiens.
Du côté de Sonatrach, qui pilote déjà plusieurs projets d’envergure avec l’Italie, cette perspective de collaboration avec Coolergy – reconnue pour son expertise en infrastructures cryogéniques – pourrait apporter une nouvelle dimension à la transition énergétique du pays.
Y. K