La première unité de démontage des déchets électriques et électroniques d’une capacité de transformation de 24 mille tonnes a ouvert ses portes, à Borj Chakir (Tunis), depuis le mois de novembre 2016, a affirmé la directrice du projet de gestion de déchets des équipements électriques et électroniques Amel Kinoubi Abes dans une déclaration accordée à Shems Fm.
La Tunisie a obtenu un don d’une valeur de 3,6 millions de dollars (7 millions de dinars) de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) pour la réalisation de ce projet, le premier du genre en Afrique, outre la contribution de l’Etat tunisien dans le financement du projet moyennant 2 millions de dinars, a-t-elle indiqué, lors d’une rencontre organisée par l’Agence de gestion des déchets (ANGED) à Tunis.
Elle a ajouté que le projet s’inscrit dans le cadre du renforcement du système de la gestion des déchets, instauré depuis 2009, notant que le nombre des entreprises privées autorisées à exercer cette activité a atteint 11 sociétés. Leur capacité de transformation est estimée à 3,5 mille tonnes annuellement.
Gestion des déchets dangereux
Le projet concerne la gestion des déchets électriques et électroniques comptant parmi les déchets dangereux, d’autant que les équipements électroniques contiennent des métaux lourds et des produits chimiques ainsi que d’autres produits cancérogènes.
Il porte sur la transformation et le recyclage des déchets à l’instar du plastique, le fer, le cuivre, l’aluminium et les cartes électroniques. L’ANGED supervise l’exploitation de ce projet qui contient une ligne pour le recyclage des réfrigérateurs, une deuxième pour le recyclage des machines à laver et une troisième pour le recyclage des ordinateurs, climatiseurs et les équipements électroménagers.
Il est à noter que dix nouveaux centres de transformation des déchets seront créés avant fin 2017, a déclaré, le ministre des Affaires locales et de l’environnement Riadh Mouakher, à la TAP.
Une grande décharge contrôlée sera, également, créée au nord de Tunis et permettra d’absorber les déchets des gouvernorats de l’Ariana et la Manouba. Une deuxième décharge sera implantée dans la banlieue nord de la capitale afin de traiter les déchets des gouvernorats de Tunis et de Ben Arous.
Eco-pôles de tri
Par ailleurs, un conseil des ministres a dernièrement décidé « d’abandonner le dépôt dans les décharges des déchets ménagers, en faveur des éco-pôles de tri, de valorisation et de recyclage des déchets. La mise dans les décharges serait uniquement consacrée aux déchets finaux. A ce titre, un projet est en cours de réalisation à Djerba.
Deux autres projets sont aussi, en cours sur le Grand Tunis qui génère 30% des déchets nationaux. Cette expérience va être, par la suite, généralisée à toute la République. Des études sont en cours pour identifier les besoins d’installation de nouvelles unités ».