L’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC), demande la libération immédiate de son secrétaire général, Halim Feddal arrêté dimanche par les forces de l’ordre dans la ville de Chlef. Elles ont perquisitionné le domicile du détenu. Des documents et l’unité centrale de son ordinateur ont été saisis.
Pour l’association, cette arrestation a une couleur politique. « Il est certain que son arrestation est liée à ses activités militantes en tant que membre très actif au sein du mouvement », écrit-elle.
« Les Algériens, les ONG et les journalistes connaissent son franc-parler et son courage quand il s’agit de dénoncer, avec pédagogie et preuves à l’appui, la corruption institutionnalisée sous le règne du régime algérien. Depuis le 22 février, Halim Feddal a été à l’avant-garde de la contestation populaire, dans l’espace public et sur les réseaux sociaux. La veille de son arrestation, il était interdit de communiquer sur sa page personnelle par Facebook, probablement à la demande du régime algérien », note la même source.
Halim Feddal compte ainsi parmi les dizaines d’opposants arrêtés dès le lancement de la campagne électorale, dénonce l’association.
Elle ajoute : « pour que l’élection présidentielle voulue par l’Etat-major et très contestée par la rue se déroule avec le moins d’accrocs possible, le pouvoir algérien semble vouloir étouffer les voix dissonantes et surtout décapiter le hirak de ses leaders nationaux et régionaux ».
Pour l’ANLC, l’arrestation de Halim Feddal est en contradiction complète avec les engagements du pouvoir à proposer une issue politique pacifique et démocratique à la crise que traverse le pays depuis le 22 Février.