Les 1 700 000 Algériens qui sont en France et les quelques autres milliers qui sont au Canada constitueraient la source des deux milliards de dollars qui entrent chaque année en Algérie. Et les banquiers de s’interroger sur la manière de capter cette épargne ? Et d’évoquer les possibilités de coopération inter Etat pour canaliser cet argent.
« Que ni ni ! » rétorque à ce propos M Rachid Sekak, Conseiller et Consultant international notamment dans deux cabinets qu’il dirige BRS Consultants et Associés (France) et SL Finance (Algérie).
Selon cet expert financier, le transfert de l’argent de la diaspora algérienne relève davantage de l’affabulation que de la réalité. « Tout le monde fabule sur le transfert de la devise de la diaspora algérienne, la diaspora est un bien grand mot et les dits transferts le sont autant » Précise M Kessas qui explique qu’ « aucun rond de cette manne ne rentre dans les caisses pour la simple raison que ces deux milliards de dollars appartiennent aux retraités algériens qui n’ont rien à voir avec la supposée diaspora ! ».
Il rappelle que l’autorisation d’avoir cet argent sur les comptes devise des retraités date des années 1990. « Cet argent ou ces devises qui sont récupérés via ces comptes sont immédiatement engloutis par le marché parallèle en Algérie, il ne faut pas se le cacher. » Ajoute M Kessas.
« Il faut arrêter de raconter des histoires…Les deux milliards sont des transferts de retraites, point. Il faut arrêter de rêver et appeler les choses par leurs noms. » Réitère-t-il.
Cette précision a été apportée ce mercredi 25 septembre à l’occasion d’une table ronde organisée par le think tank Care (Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise, à Alger.
Le thème de cette table ronde, a porté sur la « Modernisation et le développement du secteur bancaire, élément essentiel du système financier » Care annonce en effet que dans le contexte actuel de refondation du modèle économique et politique algérien, il est urgent de faire le point et de dresser le diagnostic du secteur financier, principal moteur d’une économie dynamique.