Dans son discours prononcé, ce lundi, 02 septembre, en marge de la visite effectuée à la 4ème région militaire à Ouargla, le vice-ministre de la Défense nationale Ahmed Gaïd Salah, a déclaré que « l’Institution militaire, qui est déterminée à aller vers les élections et à les organiser dans les temps impartis, qu’on le veuille ou non, quelles que soient les difficultés et les sacrifices».
Une maladresse du rédacteur du discours ou une réelle volonté de l’Etat-major d’user de tout les moyesn pour aller jusqu’au bout de sa volonté à organiser des élections présidentielles « dans les plus brefs délais ».
Pourtant tout au début du discours, Ahmed Gaïd Salah a insisté sur l’installation « rapidement d’une instance nationale indépendante pour la préparation, l’organisation et la surveillance des élections, qui supervisera toutes les étapes du processus électoral ».
D’ailleurs, les commentateurs du discours du chef de l’Etat-major estiment que Ahmed Gaïd Salah « a dépassé les prérogatives qui lui confère la loi, alors que l’appelle du corps électoral relève des prérogatives du Chef de l’Etat ».
Y a-t-il deux courants au sein de l’armée ?
Selon Lhouari Addi, professeur à l’Institut d’Etudes politiques de Lyon, « L’Etat-Major est divisé entre softliners et hardliners. Les premiers veulent un compromis avec le hirak et les seconds veulent lui imposer leur feuille de route. C’est là que réside le blocage. Pour débloquer la situation, l’EM a décidé de faire tenir les élections avec l’échéance du 15 décembre. Les hardliners espèrent passer en force, et les softliners pensent que l’élection n’aura pas lieu ».
Est-ce que celui qui a écrit la première partie du discours du vice-ministre n’est pas la même personne qui a écrit la second partie ? Y a-t-il réellement des softliners et des hardliners au sein de l’institution Militaire ? Peut- être le prochain discours du chef de l’Etat Abdelkader Bensalah éclairera-t-il plus les choses.