L’attentat terroriste qui a visé mardi en fin de journée dans la capitale tunisienne un buis de transport de la garde présidentielle a fait, selon un bilan provisoire, 14 morts et au moins 16 blessés.
Selon la chaine TV tunisienne Nessma, il y aurait selon un bilan provisoire 14 morts dans cette attaque terroriste qui a ciblé un bus de transport de la garde présidentielle, alors à l’arrêt sur l’avenue Mohamed V, à Tunis. Immédiatement après, le quartier a été bouclé et la circulation automobile interdite sur l’avenue Mohamed V à partir de la rue du 14 janvier jusqu’au Palais du gouvernement. Selon les TV tunisiennes, le président Béji Caïd Essebsi (BCE), a annoncé qu’il annulait sa visite de travail en Suisse, et qu’il va dans les tous prochains moments s’adresser aux Tunisiens. Le chef du gouvernement Habib Essid et le ministre de l’intérieur Mohamed Najem Gharsalli se sont déplacés sur les lieux de l’attentat. Sur l’ensemble de la ville de Tunis, un important cordon de sécurité composé de plusieurs corps de sécurité a été déployé, alors que les pompiers s’affairaient à nettoyer les lieux de l’attentat.
Un premier bilan de 11 morts
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Walid Louguini, avait auparavant évoqué un bilan encore provisoire de 11 morts sur la première chaîne de la télévision publique. « La plupart des agents qui se trouvaient dans le bus sont morts », a de son côté affirmé une source de sécurité sur place. Cette explosion ayant visé un bus de la sécurité présidentielle es ‘’un attentat’’ avait affirmé le porte-parole de la présidence, Moez Sinaoui. Une journaliste de l’AFP sur place a pu voir un bus presque entièrement calciné près de l’avenue Mohamed-V, à proximité d’un croisement qui a été bouclé. De nombreuses ambulances, les pompiers et les forces de l’ordre se trouvaient sur place, d’après la même source. Le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure de préciser combien de personnes se trouvaient à bord du véhicule. La nature exacte de l’attaque n’est pas connue pour le moment. Un employé de banque du quartier a affirmé avoir entendu ‘’une forte explosion’’ et ‘’avoir vu ensuite le bus en feu’’. Une marche dénonçant le terrorisme a été spontanément organisée par des jeunes près des lieux de l’attentat.
La Tunisie déjà ciblée par l’EI
Le groupe terroriste Etat islamique (EI), qui avait revendiqué les attentats du vendredi 13 novembre à Paris ayant fait 130 morts et plus de 300 blessés, avait également revendiqué les deux attentats de mars et juin dernier en Tunisie. Le premier avait visé le 18 mars 2015 des touristes au musée du Bardo, faisant 22 morts. Le 26 juin ensuite, dans la station balnéaire de Port El-Kantaoui, près de Sousse, 38 touristes sont assassinés. L’acte est revendiqué par l’Etat Islamique Pourtant, juste après l’attentat du musée du Bardo, la Tunisie avait annoncé la mise en place d’un «plan exceptionnel pour sécurise ses sites touristiques, avec notamment le déploiement d’un millier d’agents armés supplémentaires dans ces zones. Auparavant, en 2014, des terroristes d’Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), avaient assassiné deux figures de proue de la gauche tunisienne, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Les frontières tuniso-algériennes restent enfin enciore infestées de terroristes d’Aqmi, l’armée tunisienne n’arrivant pas pour le moment à les déloger du mont Chaambi où ils sont retranchés.