« La législation algérienne en matière de travail et de protection de la femme s’est beaucoup améliorée, et elle est l’une des plus avancées dans la région. Cependant, ces avancées politiques et légales ne se répercutent pas sur les données du marché de l’emploi », constate José Manuel Medina, conseiller technique principal du BIT d’Alger.
La proportion des femmes au sein de la population active algérienne est « faible » comparativement à la moyenne mondiale, a déclaré à Maghreb Emergent M. Mohammed Benyamina, coordinateur du projet national du Bureau international de travail (BIT), lors de l’ouverture, aujourd’hui à Alger, des ateliers de formation FAMOS (Female and Male Operated Small Entreprises).
Pour rappel, le pourcentage des femmes qui travaillent en Algérie est de 19,4% ».
« N’étant pas dans une situation de plein emploi, nous devrions développer d’autres outils pour permettre aux femmes d’intégrer davantage le marché de l’emploi. Ceci passerait forcément par la promotion de la petite et moyenne entreprise », a estimé Mohammed Benyamina.
Un des objectifs du travail du BIT sur l’emploi féminin en Algérie est de dégager les raisons derrière le faible investissement des femmes du marché du travail malgré une législation favorable. « La législation algérienne en matière de travail et de protection de la femme s’est beaucoup améliorée, et elle est l’une des plus avancées dans la région. Cependant, ces avancées politiques et légales ne se répercutent pas sur les données du marché de l’emploi », constate José Manuel Medina Conseiller Technique principal du BIT d’Alger
Elaborer un guide des opportunités pour l’entreprenariat féminin
Le Bureau international du travail pour les pays du Maghreb lance ces ateliers de formation de cinq jours, dans le but d’examiner les secteurs les plus porteurs du partenariat féminin et relever les obstacles à leur réalisation. Pour ce faire, il discute avec les institutions nationales, les associations, les Ongs, les organisations syndicales, les entreprises nationales et étrangères, etc.
« Notre objectif est la formation de nos partenaires locaux à la réalisation d’un autodiagnostic de leurs activités afin de relever les opportunités et les problématiques liées à la présence des femmes dans le monde du travail en général et dans les projets de microcrédits en particulier », nous a expliqué Mme Johanne Lortie, directrice du centre de formation du BIT.
Les résultats de ce diagnostic seront connus en automne 2016 et serviront à définir des stratégies locales de promotion du partenariat féminin. « Le but final est l’élaboration d’un guide d’opportunité pour l’entreprenariat féminin, regroupant, entre autres, les secteurs les plus porteurs, les formations à la gestion d’entreprises, l’amélioration des prestations des dispositifs étatiques de crédit et de microcrédits, envers les femmes », affirme Mohammed Benyamina.