Zlabia Boufarik, la fameuse friandise prisée par les algériens durant le mois de ramadan, subi les contrecoups de la pénurie d’huile qui a sévit en Algérie durant le mois de mars dernier.
Cet épisode impacte encore le business de la Zlabia dans son fief, Boufarik. Les séquelles de la pénurie imposent, désormais, de nouvelles règles au commerce de la Zlabia qui connaît d’ailleurs un sérieux repli. Les artisans et autres maîtres pâtissiers qui gardent jalousement les secrets du métier n’arrivent plus à satisfaire la demande formulée par les petits commerçants et autres revendeurs de la Zlabia Boufarik, et désireux de fructifier leur affaire durant le mois sacré de ramadan.
A Blida l’on fait écho de ce recul du marché de la Zlabia, et l’on cite notamment la fermeture de nombreux locaux, jadis voués au commerce de la Zlabia, et qui sont détournés de leur vocation originelle.
La pénurie de l’huile de table a également marqué les esprits, à telle enseigne que nombreux sont les consommateurs qui doutent de la qualité de l’huile avec laquelle est préparée cette gourmandise. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à bouder carrément ce mets, car redoutant d’ingurgiter une quelconque huile frelatée ayant servi à la préparation de la Zlabia.
La disparition de la vente en gros de la Zlabia est la première conséquence de la crise d’huile. Les artisans se plaignent de la cherté de l’huile. Ils expliquent qu’ils s’approvisionnent en huile directement des grandes surfaces commerciales, au même titre que le commun des consommateurs. « Notre registre du commerce ne nous permet pas de bénéficier de tarifs préférentiels. L’huile devient une denrée inaccessible », explique un artisan pâtissier.
Ils sont nombreux ces artisans à dire que leur seule source d’approvisionnement demeure le marché noir, où, ils payent au prix fort le bidon d’huile. 10 L d’huile leur reviennent à 1300 Da et les 5L à 700 Da.