Le Centre marocain de conjoncture table sur une croissance de 5,1% en 2015 - Maghreb Emergent

Le Centre marocain de conjoncture table sur une croissance de 5,1% en 2015

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La croissance économique du Maroc devrait enregistrer en 2015 un rebond allant jusqu’à 5,1%, estime le Centre marocain de conjoncture (CMC), qui envisage “un redressement sensible” du cycle des affaires en 2015.

 

Le Centre marocain de conjoncture relève, dans son dernier bulletin ”Info CMC”, que ”les hypothèses portant sur les principaux facteurs d’anticipation de l’activité économique relevant aussi bien de l’environnement interne qu’externe permettent d’envisager un redressement sensible du cycle des affaires, avec un taux de croissance pouvant atteindre dans le scénario le plus probable 5,1 %”. La reprise du climat des affaires et la croissance en 2015 sont le fait d’une bonne année agricole, estime le CMC. La valeur de l’ensemble des activités agricoles devrait augmenter à 12,9% en termes réels en 2015, selon le CMC, qui pronostique, cependant, un tassement de l’activité industrielle. La croissance de ce secteur, stressée par une faible demande, devrait se situer à 3% seulement, contre 2,5% en 2014. Le secteur des industries sera également faiblement compétitif, avec une prévision de croissance de 4,4% pour l’ensemble des activités de ce secteur, estiment les experts du CMC. Pour autant, la croissance économique du Royaume sera impactée en 2015 par une ”demande extérieure, qui va demeurer peu vigoureuse”. La raison est, explique le CMC, que les ”marges de compétitivité dégagées par la baisse du coût de l’énergie suite à la chute des cours du pétrole seront insuffisantes” pour booster la demande extérieure.

Croissance de 4,4%, version gouvernement

Dans ses prévisions pour 2015, le gouvernement de Abdelilah Benkirane table sur une croissance en 2015 de 4,4% et un déficit budgétaire stabilisé à 4,3% du PIB contre 4,9% en 2014. La loi de finances 2015 prévoit également 189 milliards de dirhams pour l’investissement public contre 186,6 milliards en 2014 (+1,3%). Les prévisions du gouvernement restent ”austères” selon des économistes, qui insistent cependant sur la nécessité absolue pour le gouvernement de réduire le déficit budgétaire, qui atteint les 5% du PIB. L’exécutif prévoit également, dans le cadre de la loi de finances 2015, des dépenses de compensation estimées à 23 milliards de DH contre 32 mds de DH en 2014, une baisse qui s‘explique par l’introduction du système d’indexation des prix à la pompe. Le budget de fonctionnement sera diminué, même si la masse salariale est en hausse à 105,509 milliards de DH (10,8% du PIB), contre environ 86 milliards de DH en 2011. Enfin, les besoins de financement extérieurs de l’économie ont été fixés à 2,7 milliards de dollars (24 milliards de dirhams). Mais ces prévisions risquent d’être revues à la baisse. Pour 2014, le gouvernement avait tablé sur une croissance de 4,2%, avant qu’il ne recule en milieu d’année pour annoncer seulement 3,5%. Selon les conjoncturistes du CMC, la croissance économique du royaume dépendra en 2015 de la vigueur de la reprise dans les pays européens, dans le sillage de la baisse des coûts énergétiques.

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