Les transitaires au niveau des ports algériens se plaignent de la baisse de leur chiffres d’affaires. Cette alerte réelle ou supposée interpelle les experts du CEE qui fait sa rentrée sur Radio M.
Mourad Goumiri et Ferhat Ait Ali tentent d’apporter leurs éclairages à ce propos dans un contexte social, politique et économique particulier dans une Algérie, où, les réserves de change s’amenuisent, après que le gouvernement a tourné le dos à la planche à billets ou financement non conventionnel, censé couvrir des déficits tous azimut.
« Les transitaires souffrent parce que le volume des transactions a énormément baissé, non pas parce que les opérations d’importation n’ont pas eu lieu mais parce que, lorsqu’elles arrivent à Alger, même dans le cas des remises documentaires, l’on a des délais qui se sont énormément allongés pour avoir le paiement de la banque et donc l’enlèvement des dites marchandises », s’accordent à dire les intervenants.
La baisse du chiffre d’affaires des transitaires étonne toutefois l’expert Ait Ali qui affirme que le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) ne relève qu’une légère baisse entre 2018 et 2019. Et de poursuivre : « Le marasme est là mais il n’est pas confirmé par les chiffres. Cette impression d’impasse est plutôt due à une panique bureaucratique dont certains en profitent. L’approvisionnement est là mais une ambiance de suspicion biaise la réalité économique présente de l’Algérie au niveau des importations».