Réuni en assemblée générale hier, samedi 21 septembre à Alger, le collectif de la société civile pour une transition démocratique et pacifique réaffirme son soutien au Hirak et revendique la libération de l’ensemble des détenus d’opinion et l’arrêt de la répression.
Dans un communiqué rendu public ce matin, le collectif appelle l’ensemble de la classe politique et des personnalités nationales de se positionner clairement du côté du peuple, et d’être à la hauteur de ses aspirations pour le changement vers la nouvelle république démocratique sociale et civile.
En plus des questions de son organisation interne et de son élargissement vers d’autres acteurs de la société civile, notamment au niveau local, « en rupture avec le système », le collectif a « surtout discuté de la question des libertés publiques et de la situation politique au lendemain du 31eme vendredi de mobilisation pacifique du mouvement populaire ».
Dans son communiqué le collectif a dénoncé « les arrestations arbitraires qui ont ciblé des dizaines de citoyens, lors de la marche pacifique des étudiants du mardi 17 septembre. Il s’indigne de la mise en détention des militants pour la démocratie, dont Samir Benlarbi et Foudil Boumala, poursuivis sur la base de leurs opinions et leurs engagements en faveur du changement pacifique ».
Pour le le collectif de la société civile pour une transition démocratique et pacifique, ces arrestations, rajoutées à celles des autres semaines, traduisent « la volonté manifeste du pouvoir d’opter pour la répression comme seule perspective du dépassement de sa propre crise ».
En outre, ledit collectif qualifie la dernière mesure prise par le Chef de l’état-major de l’armée, de fermer la capitale le vendredi devant les citoyens des autres wilayas et de les soumettre à des mesures punitives de « décision invraisemblable et anticonstitutionnelle … totalement arbitraires ». Pour le Collectif, « cette dérive autoritaire menace toutes les libertés garanties par la Constitution et les textes internationaux relatifs à la protection des droits de l’Homme ratifiés par l’Algérie ».
En fin, le collectif a salué « l’exceptionnelle mobilisation du 31 eme vendredi du Hirak, une mobilisation nationale, populaire et pacifique qui exprime sans équivoque un refus catégorique des élections que compte organiser le pouvoir le 12 décembre prochain ».