Le Comité national pour la défense des droits de l’homme (CNDDC), demande aux pouvoirs publics de prendre des mesures ‘’urgentes’’ au profil des jeunes sans emplois.
Dans une déclaration à Maghreb Emergent, le coordinateur national de CNDDC M. Nawfel Chekaoui a exprimé le désarroi de son organisation suite à l’exclusion des chômeurs des mesures de solidarité annoncées dimanche par le Conseil des ministres.
‘’L’on a exclu de la solidarité et de l’aide la catégorie la plus vulnérable de la société algérienne. Nous ne comprenons pas pourquoi les chômeurs ne sont pas concernés par les différentes mesures de solidarité décidées par les pouvoirs publics depuis le début de la crise sanitaire’’, s’interroge-t-il. ‘’ Toutes les catégories à l’exception des chômeurs ont pratiquement bénéficié au moins d’une mesure de solidarité’’, ajoute-t-il.
Les chômeurs vivent des situations difficiles voire délicates, a averti notre interlocuteur. ‘’La crise sanitaire dans le pays a aggravé la situation sociale des chômeurs. Certains sont à bord de la dépression’’, déplore-t-il. Selon lui, les chômeurs payent les frais de la disparition des petites bricoles journalières et du recul de la solidarité en raison de la crise. ‘’ Ceux qui ont l’habitude de travailler quelques jours par mois sont en chômage total depuis quatre mois’’, dit-il.
Cette situation à amené beaucoup de jeunes chômeurs à penser à la Harga. ‘’Selon les informations qui ne parviennent de nos membres dans les wilayas, les chômeurs ne voient pas d’autres solution que de quitter le pays par n’importe quel moyen’’, a-t-il révélé.
Pour éviter le pire, M. Nawfel Chekaoui appelle les pouvoirs publics à consacrer en ‘’urgence’’ une allocation chômage pour tous les algériens sans emploi ou revenu. ‘’Il faut que les pouvoirs publics attribuent une pension ou une allocation pour les Algériens sans emploi et sans revenu. C’est une nécessité pour envoyer un message d’espoir pour les jeunes notamment’’, appelle-t-il.