Le projet de loi de finances 2017 avec un prix de référence de 50 dollars le baril de pétrole a été adopté mardi 4 octobre 2016 par le Conseil des ministres, réuni sous la présidence du Président Abdelaziz Bouteflika.
Le projet de budget prévoit des recettes de 5.635,5 milliards de dinars (mds DA), soit dans les 51 milliards de dollars. Les prévisions de recettes de la fiscalité ordinaire devraient s’établir 2.845,4 mds DA, en hausse de 3,5%. Les projections de la fiscalité pétrolière sont de 2.200 mds DA.
Le projet de loi de finances 2017 prévoit des dépenses de 6.883,2 mds DA (63 milliards de dollars). La part des dépenses de fonctionnement est de 4.591,8 mds, les dépenses d’équipements s’établissant 2.291,4 mds DA en crédits de paiements pour le volet équipement.
Le solde global du Trésor affiche ainsi un déficit de 8%, contre un déficit de 15% en 2016, soit une réduction de près de la moitié, indique le communiqué du Conseil du ministre qui souligne que « dans son volet budgétaire, le projet de loi de finances vise la soutenabilité des finances publiques soumises depuis plus de deux années à une chute sévère des prix des hydrocarbures ».
Le choix d’un baril de référence à 50 dollars concorde avec les projections du FMI, rendues publiques mardi, sur un prix du baril à 51 dollars. Les prix du pétrole ont connu, après l’accord de limitation de la production annoncé à Alger par l’OPEP, un petit mouvement vers la hausse. Le prix du Brent était, mardi soir, de 51.31 $.
Des recettes hydrocarbures en recul de 33% au 1er semestre 2016
Les hydrocarbures représentent 95% des recettes extérieures de l’Algérie et assurent 60% du budget de l’Etat. Les exportations ont accusé un recul au cours du 1er semestre 2016 pour s’établir à 12,6 milliards de dollars contre 18,3 milliards $ durant le premier semestre 2015. Un recul sensible de 33,02% qui a incité le gouvernement à réduire la voilure en matière de dépenses en renonçant à des projets.
1.630,8 mds DA (14,3 milliards de dollars) sont affectés aux transferts sociaux, ce qui représente 23,7% du budget de l’année 2017. 413,5 mds DA iront au soutien des familles à travers notamment les subventions des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles alimentaires), 330,2 mds DA au soutien à la santé et 305 mds DA aux programmes nationaux de logement. Un choix qui, indique le communiqué du Conseil des ministres « reflète l’attachement de l’Etat à la justice sociale et à la solidarité nationale ».
La loi de finances 2017 «engage la mise en œuvre du premier segment de la « Trajectoire budgétaire 2017 à 2019 » adoptée par le Conseil des ministres et qui accompagne le « Nouveau modèle de croissance » indique le conseil des ministres en insistant sur la «volonté des pouvoirs publics de soutenir, à la fois, la croissance de l’économie ainsi que l’effort de l’Etat pour le développement social et notamment le soutien aux couches défavorisées.». Par ailleurs, le Conseil des ministres a également approuvé un avant-projet de loi modifiant et complétant le Code des douanes.