L’actualité politique de la semaine traitée dans le CPP du mercredi 05 avril était lourde en risque. Et cela s’est vérifié.
Le Café presse politique (CPP) de RadioM, animé par Khaled Drareni a balancé entre le consensuel et l’hyper clivant. La tentative d’expliquer pourquoi les Algériens se désintéressent ils de l’échéance électorale des législatives a engrangé des points convergents. Son cadre général : « Une élection qui ne sert qu’à reconfigurer la base clientéliste du pouvoir » (Abed Charef). Ensuite s’ajoutent tous les autres motifs liés à la désaffection : « le viol du 4e mandat et l’impunité des corrompus » (El Kadi Ihsane), ou « les petits calculs partisans avec les batailles des listes » (Kamal Mansari). Une chose d’acquise, la tendance à l’abstention est bien plus préoccupante pour le pouvoir politique cette fois-ci que les précédentes. Et donc si les législatives servent à redistribuer de l’influence dans les réseaux clientélistes qui de l’axe Bouteflika-Ould Abbes, ou de l’axe Gaid Salah-Saadani a-t-il le mieux manœuvré dans le pré-vote ? Une question qui n’a pas eu le temps de creuser un clivage parmi les journalistes présents.
« Il n’y a pas de Révolution en Syrie ». Même au début ? Cette affirmation cinglante de Kamel Mansari a mis le feu aux poudres dans la deuxième partie du CPP consacrée au bombardement au gaz Sarin en Syrie où la responsabilité est « difficile à cerner » pour Akram Kharief . Polémique avec El Kadi Ihsane. Et Abed Charef ? Il avait déjà quitté le plateau pour protester d’avoir été interrompu alors qu’il développait son idée sur l’enlisement en Syrie. Le CPP se déchire pour la deuxième fois violemment sur la Syrie. Normal, c’est plus grave que les « affaires » algériennes. 350 000 morts, 5 millions d’expatriés depuis la semaine dernière.