Un peu usé de suivre le gouvernement Ouyahia dans ses déambulations, le café presse politique de RadioM a pris rendez vous avec la grande histoire. Pour revenir ensuite à la petite.
Le café presse politique a tenté une élévation thématique dans ce numéro du mercredi 18 octobre. Parler du centenaire de la Révolution d’Octobre, de son impact sur le 20 e siècle, de la persistance de son influence sur les relations internationales, et de son actualité dans l’exercice politique algérien. Exercice périlleux ? Pas si les invités sont des spécialistes du sujet. Journalistes certes, mais militants anciens ou actuels de la cause du prolétariat et donc confrontés à l’actualisation lancinante de cette question : « comment dépasser le capitalisme puisque la vague socialiste de 1917 a échoué de le faire ? ». Excitant non ? Sauf pour ceux qui, comme d’autres membres du CPP, pensent que le dépassement du capitalisme est une dangereuse lubie. Cocktail détonnant à déguster en premier partie d’émission.
La suite est du même tonneau. Sonatrach va mal. Son PDG le dit dans des termes crus. Mais Sonatrach peut-elle encore sauver l’économie algérienne en se remettant à produire et exporter plus de pétrole et de gaz comme après la crise de 1986 ? En tous les cas, elle ne pourra pas le faire sans attirer plus de partenaires étrangers pour prospecter, développer et partager avec elle les revenus d’exportations. Problème de souveraineté ? Le point de vue est soutenu dans le CPP. En attendant, Sonatrach et l’Algérie sont dans l’impasse. Et ceux qui ont la charge de les en faire sortir, comme le controversé Abdelmoumen Ould Kaddour, ressemblent à une erreur de casting. Cela donne un CPP tout en contraste : hauteur historique et trappe affairiste. A voir et à écouter.