Le Café presse politique de RadioM a tenté de sortir des lignes d’interprétation du vote législatif du 04 mai. Exercice difficile. Qui ne fait pas peur au talk débridé.
Le pouvoir politique algérien peut-il se satisfaire de ce qui s’est produit le jeudi 04 mai et du taux de participation faible (même dans sa version officielle) ? Oui pour les uns car il a passé une formalité sans ambages. Non pour les autres, car il avait la prétention de produire l’illusion d’une nouvelle étape avec une nouvelle constitution. Autre clivage dans les réponses à Khaled Drareni, les raisons de la désaffection populaire pour choisir les députés de la république : la faiblesse de l’offre politique ou la faiblesse de l’enjeu électoral. Voire sa inexistence, résumée par la formule de Abed Charef : « concours de recrutement pour le renouvellement des réseaux clientélistes du pouvoir ».
Le sort de Sellal reconduit ou pas, celui du MSP rejoignant ou pas la prochaine coalition de gouvernement ont également parfois clivé le CPP, par ailleurs d’accord sur le caractère « gonflé » du taux de participation. Même la progression de plus de 50% des sièges en faveur du RND au détriment du FLN est difficile à interpréter dans un contexte participatif aussi faible. Impossible de tirer de fines leçons politiques de ces élections donc mais le CPP s’engage à en tirer une, sans risque de se tromper. Il faut tout de même écouter pour la trouver.