Le café presse politique s’est mis en danger en traitant des référendums d’indépendance dans son dernier numéro.
La thème était inévitable. Il n’a pas été évité. « Les peuples ont ils toujours raison de vouloir se donner leur propre état ? » . Lourde question inspirée de l’accélération de l’Histoire avec les processus de séparation du Kurdistan en Irak et de la Catalogne en Espagne. Le plateau du café presse politique de Radio M était partagé sur la réponse à cette question qui en appelle autant au droit international qu’à la doctrine de la démocratie. Autour de Khaled Drareni de retour, les invités ont déployés arguments et réserves pour dire combien le droit à l’autodétermination des peuples est sacré et aussi combien il ne peut être exercé dans n’importe quel condition. Exemple, pour Ghada Hamrouche (Huffpo.dz) un référendum pour se séparer d’un Etat dont on est un des peuples ou une des nations, les kurdes en Irak et les catalans en Espagne, n’a pas la force légitime de l’article 2 de la charte des Nations Unis qui garantit l’autodétermination au peuple sous domination coloniale. D’ou la conformité avec le droit international du référendum au Sahara Occidental comme mécanisme de décolonisation et sa non conformité dans les cas Catalan et Kurde. Ce n’était pas l’avis de Meziane Abane (El Watan), qui a expliqué pourquoi un référendum d’indépendance en Kabylie est une revendication qui peut tranquillement émergé dans le proche avenir à cause des « déceptions successives » des habitants de cette région aspirant à un Etat de droit qui ne vient pas. Le CPP a donc du consacrer sa seconde partie à l’évaluation de ce risque précis ; la vague des revendications indépendantistes peut elle touché l’Algérie entrée en crise économique et paralysée politiquement. La réponse, en son et en image, est un exercice de confrontation démocratique.
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