Le dernier Café presse politique du ramadan s’est joué à la dernière minute. Tebboune à l’APN à Alger et Mohamed Ibn Selmane au pouvoir à Riyad. Et surtout Souhila Benali en guest star.
Les numéros du Café presse politique (CPP) de RadioM, qui finira sa quatrième saison fin juillet prochain, se suivent et ne se ressemblent presque jamais. Et quand l’actualité tend à se mordre la queue, s’est le casting du plateau qui la détourne. Souhila Benali, et sa bonne humeur communicative sont revenues aux commandes, cette semaine pour décortiquer le plan d’action du premier ministre algérien. Le CPP s’est étrangement montré presque bienveillant avec Abdelmadjid Tebboune. Sans doute son appel à moraliser la vie publique et son souci de marquer sa différence avec l’ère de son prédécesseur. Pour le reste le gouvernement travaille dans le périmètre du programme présidentiel, ce qui tout le monde sur le plateau en convient ne veut plus rien dire. Le programme présidentiel de Abdelaziz Bouteflika date de février-mars 2014 et promettait de poursuivre le modèle de la croissance tirée par la dépense publique qui sévissait déjà depuis plus de dix ans. Que faire par contre face à la crise ? Les pistes proposées par le Abdelmadjid Tebboune sont jugées insuffisantes avant même d’ajouter la réserve sur sa capacité à les mettre en œuvre. Rien de rassurant.
Mais le rôle du CPP est rarement de rassurer. La preuve, les invités ont fait une lecture plutôt alarmiste du coup de palais survenu à Riyad la veille avec le changement du prince héritier au bénéficie de Mohamed Ibn Selmane ministre de la défense et fils du Roi Selmane. Un tournant dans la crise de succession en Arabie Saoudite décortiqué autour de Kamel Mansari, fin connaisseur des intrigues de palais en Arabie Saoudite, où il a vécu durant quatre ans. Est ce qu’il existe un lien possible entre ce scénario du « rajeunissement » discrétionnaire et la situation dans d’autres pays arabes en butte avec le problème du vieillissement ? Le CPP en fait un, bien sûr. Mais il est inattendu.