Le président Bouteflika a fait une faveur au CPP en opérant un changement de premier ministre un mercredi, jour du talk politique de RadioM.
Le Café presse politique (CPP) ne regrette pas le départ de Abdelmalek Sellal. Il est très loin de s’enthousiasmer de l’arrivée de Abdelmadjid Tebboune. Long soupir. Le régime politique est à court d’idées. Un haut commis de l’Etat à l’ancienne « qui donne des ordres et qui s’étonnent sincèrement ensuite qu’ils n’ont pas produit d’effets » pour résumer le commentaire de Abed Charef qui rappelle le gap entre « un bon wali des années 70 » et un premier ministre du 21e siècle. Le message envoyé est bien sûr celui de l’urgence économique, avec une référence programmatique chez le nouveau premier ministre : « faire baisser les importations algériennes de 15 milliards de dollars en 2017 ». Ce qui évoque « l’économie de guerre » de Belaid Abdeslam.
Le nouveau premier ministre ne conduira d’opérations « mains propres » selon le CPP, où on rappelle qu’il n’a jamais élucidé son cas dans l’affaire Khalifa, même s’il a une réputation plutôt de cadre honnête. Mais que s’est il donc passé pour que Bouteflika renonce au maintien de Abdelmalek Sellal après avoir laissé montrer qu’il allait poursuivre sa mission ? Une nouvelle affaire Bouchouareb (les zones industrielles) ? L’échec à ramener le MSP au gouvernement ? Le Café presse politique a décortiqué à chaud la psychologie politique du pouvoir à travers ce nouvel indicateur qu’est la nomination de Tebboune à la tête du gouvernement. A écouter et à voir.